Richemont subit la perte d’élan du luxe
RÉSULTATS Le groupe fait état au premier trimestre d’une stagnation de son chiffre d’affaires. Son secteur horloger a été marqué par un recul des ventes
Le groupe de luxe Richemont n’est pas épargné par la perte d’élan dans la demande globale pour les produits de luxe. Le chiffre d’affaires du propriétaire des marques telles que Cartier ou Piaget a stagné au premier trimestre de son exercice décalé, clos fin juin.
Durant la période sous revue, les recettes se sont établies à 5,27 milliards d’euros (environ 5,13 milliards de francs), en légère baisse de 1% sur un an. Hors effets de change, la croissance organique a augmenté de 1%, a indiqué hier la société dans un communiqué.
Le secteur horloger du groupe, qui comprend des marques comme Piaget, Vacheron Constantin ou IWC, a été particulièrement touché par le recul. Les ventes y ont baissé de 14% à 911 millions d’euros. A taux constant, la chute est de 13%.
Repli en Chine
Richemont note que la performance du Japon n’a que partiellement compensé la baisse des ventes en Europe et en Asie-Pacifique. Il met toutefois en avant «la bonne tenue» des marques Vacheron Constantin et A. Lange & Söhne. Le segment de la joaillerie a de son côté mieux résisté, réalisant un chiffre d’affaires de 3,66 milliards d’euros, soit une hausse de 2% (+4%, hors effets de change). Les marques de joaillerie du groupe – Buccellati, Cartier et Van Cleef & Arpels – ont enregistré une croissance des ventes de 4% «par rapport à des comparaisons exigeantes en raison de la croissance de 24% au cours de la période précédente», souligne le groupe.
En termes de régions, toutes ont progressé à l’exception de l’Asie-Pacifique, où les ventes ont chuté de 19% (-18% à taux de change constant) à 1,8 milliard d’euros. La hausse des ventes en Corée du Sud et en Malaisie n’a que partiellement compensé le recul de 27% enregistré en Chine, à Hongkong et à Macao.