Gestion de fortune: un «momentum» sans précédent
Depuis 2022, les investisseurs doivent naviguer dans un contexte d’investissement combinant instabilité géopolitique, menaces sur la performance des actifs financiers, lutte contre l’inflation et plus récemment les enjeux liés au nouveau cycle des taux d’intérêt. En règle générale, les marchés anticipent ces événements, ce qui signifie qu’ils se reflètent déjà dans la valorisation des actifs. Tentant de maîtriser une inflation plus volatile, les banques centrales agissent avec détermination afin d’apporter le plus de stabilité possible. Pourtant, nous ne sommes pas à l’abri de surprises, à l’image de la Banque nationale suisse, qui a été la première banque à abaisser son taux directeur, et cela contre les attentes d’une bonne partie des observateurs. De quoi laisser de nombreux investisseurs et clients dans l’incertitude concernant les décisions d’investissement à entreprendre.
Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que de nombreux clients ressentent des inquiétudes et un manque de perspectives. Actuellement, ils sont clairement à la recherche de sécurité dans cet environnement macroéconomique volatil et attachent une grande importance à la solidité et à la stabilité de leur banque. Ce constat constitue une véritable opportunité pour la Suisse et son secteur bancaire, celui de la banque privée en particulier.
Tout d’abord parce que notre pays offre une stabilité politique, financière et réglementaire de premier ordre. Un pays qui a prouvé à maintes fois être capable d’absorber de nombreux défis parfois très complexes puis de rebondir. Ensuite parce que la place financière suisse est imbattable en comparaison internationale en matière d’expertise financière, de réputation, de solidité de modèles d’affaires, de capacité d’adaptation et d’offres de services et finalement du savoir-faire des professionnels qui la composent – que cela soit pour un client privé, un investisseur institutionnel ou une entreprise.
Un objectif inchangé, des attentes élevées
Outre la sécurité et la stabilité offertes par la Suisse, l’objectif poursuivi par les clients – des banques privées en particulier – demeure inchangé: c’est celui de préserver et de faire fructifier leur patrimoine à long terme. Un fait notable, cependant. Même si une majeure partie d’entre eux choisissent de déléguer leurs investissements, ils n’en demeurent pas moins désireux de comprendre comment ceux-là sont réalisés et d’où proviennent la croissance et la performance.
Leurs connaissances financières sont de plus en plus approfondies et ils ont besoin de comprendre et de savoir qu’il existe un processus d’analyse très sophistiqué derrière leurs portefeuilles. La technicité de leurs questions incite également leur banquier ou banquière à redoubler d’efforts et à viser l’excellence de manière systématique et durable dans l’accompagnement, ce qui contribue également à renforcer la confiance sur le long terme.
«Près de 40% des clients de la gestion de fortune veulent parler des questions de transfert de patrimoine à la génération suivante mais ne l’ont pas encore fait»
Si les défis posés par le contexte d’investissement sont plutôt de court terme – espérons-le – dans une perspective de plus long terme, l’une des opportunités majeures de la gestion privée en particulier est celui du départ à la retraite de la génération des baby-boomers et du contexte global de transfert de richesse aux prochaines générations.
Reflets d’une société en profonde transformation, certaines études indiquent que près de 80 milliards de francs suisses d’actifs seront en mouvement en Suisse au cours des cinq prochaines années dans le cadre de départs à la retraite et de cessions d’entreprises. Quant au transfert de richesse pour des raisons de succession, il s’agirait de plus de 200 milliards de francs suisses dont hériteront les millenials et la génération X sur la même période.
Mais face à cet imposant passage de témoin, quel est le degré de préparation des baby-boomers? Selon une étude de Lombard Odier menée en 2023, plus de 80% des individus interrogés ont déjà abordé le sujet de la retraite ou manifestent un grand intérêt à le faire avec leur banquier afin d’en évaluer les conséquences.
Dans cette reconnaissance évidente de la nécessité de s’occuper des conséquences de l’arrêt de leur activité professionnelle, un autre constat s’impose: la plupart des chefs d’entreprise et des cadres supérieurs demeurent tellement impliqués dans leur activité professionnelle qu’ils délaissent ces questions essentielles au moment où elles devraient être abordées.
Planification
Fait plus marquant encore, cette même étude révèle également que près de 40% des clients interrogés veulent parler des questions de transfert de patrimoine à la génération suivante et ne l’ont pas encore fait. Deux constats qui permettent de saisir l’ampleur des opportunités à venir pour le secteur.
Dans ce momentum sans précédent, le secteur de la banque privée dispose sans aucun doute d’atouts considérables. En contrepied de la standardisation à outrance de l’offre, la banque privée consacre des efforts substantiels à une écoute attentive des objectifs de ses clients, suivie d’une analyse approfondie et détaillée de la situation individuelle de chacun afin de pouvoir offrir des solutions sur mesure et à haute valeur ajoutée.
La relation interpersonnelle de confiance entre le client et son banquier est au coeur de ce processus. L’objectif final étant d’assurer stabilité et solidité du patrimoine en vue de sa transmission tout en délivrant de la performance. Cela passe par une planification minutieuse comprenant l’ensemble du patrimoine. Car sans planification, il n’y a pas de gestion de fortune possible. Une mission qui semble taillée pour la banque privée.
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