Vertical (Édition française)

LA PAROI DE LA VIERGE, COMME UN PARFUM D’AVENTURE…

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CHRONOLOGI­QUEMENT, DE 1944 À 2006, DOUZE ITINÉRAIRE­S ONT ÉTÉ TRACÉS

Au beau milieu de Sainte-victoire, à une heure du parking du collet de Saint-pierre, la paroi de la Vierge est un concentré de petites « grandes voies » de quatre à sept longueurs aériennes à souhait car situées sous la crête sommitale.

Sur la vire de départ, on surplombe Les dessous de la Vierge et ses couennes de haut niveau comme Aubade en 9a+. Ici, l’esprit est différent, c’est l’aventure qu’on vient chercher et les sensations avec le gaz qui augmente à chaque longueur.

Haute de 150 mètres et large de 300, la paroi s’incurve vent qui joue avec les cannelures vous accueille avec des claquement­s genre solo de batterie ; dans toutes les voies, l’ambiance est au rendez-vous. La distributi­on comporte douze scénarios, à vous de choisir en fonction du niveau, de l’humeur et du nombre de coinceurs sur le baudrier. Chronologi­quement, de 1944 à 2006, douze itinéraire­s l’évolution de l’escalade ainsi que l’imaginatio­n des ouvreurs pendant plus d’un demi-siècle.

LE DÉBUT DE LA SAGA

L’histoire commence en 1944 avec la voie de L’éperon de la Vierge (D+, 6a max, 5c obl.) ouverte par Claude Eyguesier et Louis Paul.

Après un départ facile bien à gauche de l’éperon, la longueur d’artif devenue 6a) pour rejoindre en L4 la au beau milieu de la paroi, puis trouve un cheminese redresse avec deux longueurs d’anthologie en 5b, le tout est actuelleme­nt partiellem­ent équipé par pitons et spits, quelques coinceurs et Friends de 0,5 à 2 sont conseillés.

Un an plus tard, en 1945, Louis Defaix et Jean Save de Beaurecuei­l ouvrent sur la droite un départ plus facile qui utilise au mieux le terrain pour rejoindre en L4 la Vierge puis sortent par une variante sur la droite rendant l’itinéraire plus abordable que l’original (D, 5b max).

Pour rappeler qui sont ces aventurier­s de la première heure, Louis Defaix est médecin à Fuveau, un village juste en face et Jean Save de Beaurecuei­l est un homme d’affaires marseillai­s très doué pour l’escalade et souvent encordé avec Georges Livanos et Gaston Rébuffat. La même année, ils ouvriront également le proche Pilier du Puits à la falaise du Prieuré et c’est l’année suivante, en 1946, que Jean tente, sans succès, avec Gaston, l’ascension de la face ouest des Drus.

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La paroi et l’éperon de la Vierge tout juste éclairé. À droite, le couloir de Subéroque.

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