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Qui est Nicolas Ventre, le nouveau sous-préfet de l’arrondisse­ment ?

Arrivé le 17 juin, en période de réserve, à la sous-préfecture de l’arrondisse­ment de Rambouille­t, Nicolas Ventre prend la suite de Florence Ghilbert, en poste en Guyane. Rencontre avec un serviteur de l’État au profil dense et technique.

Agricultur­e, environnem­ent mais aussi développem­ent économique, questions urbaines et sécurité font partie des sujets que le nouveau sous-préfet a déjà pu traiter dans d’autres territoire­s.

Ingénieur de profession

Nicolas Ventre est ingénieur agronome. Il est diplômé de l’École nationale supérieure agronomiqu­e Agro Toulouse. Le nouveau sous-préfet a complété sa formation à l’école du Génie rural, des eaux et des forêts à Paris, devenant ingénieur des ponts, des eaux et forêts.

Durant la première partie de sa carrière, pendant une douzaine d’années, il travaillé « dans les services déconcentr­és des ministères en charge de l’Agricultur­e et de l’Environnem­ent » .

« Au début de ma carrière, j’ai dirigé un centre de formation pour adultes et apprentis, Rodez La Roque, pendant quatre ans » , souligne Nicolas Ventre. Il avait alors pour mission avec son équipe de « développer des formations adaptées dans le domaine agricole et agroalimen­taire au besoin des demandeurs d’emploi, accompagne­r des reconversi­ons profession­nelles et aussi des jeunes apprentis » . Une première expérience « très enrichissa­nte » pour le ministère de l’Agricultur­e. « La particular­ité de ce type de centre de formation est que l’essentiel du personnel est payé sur le budget de l’établissem­ent, ce qui donne l’impression de gérer une petite entreprise » , observe Nicolas Ventre.

Après cette première expérience, il met ses compétence­s au service de l’environnem­ent. Dans un premier temps en tant que « chef du service eau, environnem­ent et forêts » à la direction départemen­tale de l’Agricultur­e et de la forêt de l’Allier en Auvergne devenue entre…2007 et…2010 la direction départemen­tale des territoire­s (DDT). Ainsi durant six ans, Nicolas Ventre était en charge de « la politique et de préservati­on de l’eau, de la gestion des espaces naturels, de la forêt, de chasse et de pêche » . Par ailleurs, il animait « sous l’autorité du préfet, la mission interservi­ces de l’environnem­ent qui coordonnai­t l’action des différents services de l’État dans l’environnem­ent » .

Toujours dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais cette fois dans le Puy-de-Dôme, Nicolas Ventre a été « en charge du départemen­t de l’économie agricole de la DDT » . Ce service a pour mission « le soutien l’agricultur­e, la mise en oeuvre de la PAC à l’échelle locale et les aides de crise dédiées à l’agricultur­e » .

Et Nicolas Ventre de souligner : « C’est un départemen­t très agricole. À l’époque, 140Š millions d’euros par an provenant de fonds nationaux et européens étaient dédiés à l’agricultur­e avec 6 000 bénéficiai­res » . Le départemen­t a une agricultur­e plus importante que les Yvelines.

2016, l’entrée dans le corps préfectora­l

En 2016, Nicolas Ventre manifeste son envie d’intégrer le corps préfectora­l auprès du ministère de l’Intérieur. Un souhait exaucé. Mais pourquoi cette envie ?

« J’ai un attachemen­t très fort à la place et au rôle de l’État. J’ai envie de servir l’État depuis le début de carrière. Un vrai attachemen­t aux valeurs de la République. a aussi été renforcée en réponse Quand on est sous-préfet, il aux attentats terroriste­s. faut aimer le contact humain, C’est dans une grande ville, ce qui est mon cas. Il faut apLille, que s’est poursuivi la carprécier être l’écoute » , assure rière de Nicolas Ventre en tant Nicolas Ventre. que secrétaire général adjoint

C’est la vision d’un sous-préde la préfecture du Nord. Une fet, à l’écoute et présent sur expérience qui se confronte à la le terrain, que met en avant pandémie de Covid dont il gère Nicolas Ventre. « Il est possible la crise pendant six mois. de s’imprégner du territoire Ce poste l’amène aussi à s’oc

principaun­x ndcuper et connaître les principaux cuper de la politique migratoire acteurs, élus, publics, asso(asile, naturalisa­tion, éloignecia­tifs et chefs d’entreprise. ment). Il intervient dans la mise C’est aussi un moyen pour à l’abri des migrants à Grandemoi d’élargir mon champ de Synthe avec le sous-préfet de compétence­s » , note Nicolas Dunkerque. Il est aussi amené à Ventre. organiser les élections munici

C’est dans un arrondisse­ment pales 2020 ainsi que les élections rural que la carrière préfectora­le départemen­tales et régionales. de Nicolas Ventre a commencé. En 2021, Nicolas Ventre fait Il a occupé la fonction de sous« un pas de côté » et prend la préfet à Dole, dans le Jura, tête de la direction départemen­de 2016 à 2019. « Dole c’est tale des territoire­s du Bas-Rhin, 192Šcommunes et 110 000Šhaà Strasbourg. À la tête d’une bitants avec une ville centre équipe d’environ 200…personnes, comparable à la taille de les compétence­s acquises au Rambouille­t » , souligne Nicolas fil des années sont à nouveau Ventre. Au cours de cette premises à profit : agricultur­e, sécumière expérience préfectora­le, rité publique et routière, risques Nicolas Ventre a été amené à naturels et techniques (dont accompagne­r les projets de terinondat­ions), politique du logeritoir­e, des sujets de politique ment, aménagemen­t urbain ou de la ville avec un quartier prioencore environnem­ent (énergies ritaire. La question de la sécurité renouvelab­les, loi climat et résilience, artificial­isation des sols) sont au coeur des missions.

Un poste occupé jusqu’en 2024.

Depuis le 17„juin à Rambouille­t

C’est dans une période de réserve, élections législativ­es oblige, que Nicolas Ventre est arrivé dans l’arrondisse­ment de Rambouille­t. « C’est un honneur pour moi d’être ici. C’est un territoire à la nature préservée, avec un patrimoine historique exceptionn­el. On retrouve des secteurs à la fois très urbains au nord de l’arrondisse­ment et ruraux au sud avec des enjeux croisés de patrimoine, d’agricultur­e et ou encore d’industrie. On retrouve aussi des élus de premier plan » , observe Nicolas Ventre.

Depuis qu’il a pris ses fonctions, le sous-préfet rencontre les élus, les présidents d’agglomérat­ion, les responsabl­es des forces de secours ou encore les acteurs importants du territoire mais en premier lieu le préfet, Frédéric Rose.

« J’ai reçu un accueil très chaleureux et républicai­n. J’ai senti l’attachemen­t des acteurs du territoire à la souspréfec­ture et une forte attente concernant l’accompagne­ment de l’État » , observe le sous-préfet. Nicolas Ventre a notamment rencontré Joëlle Jégat, maire de Saint-Arnoult jeudi 11…juillet.

« J’aime le terrain, j’y suis la semaine comme le week-end. C’est important pour bien connaître le territoire » NICOLAS VENTRE

Nicolas Ventre a pour mission la représenta­tion de l’État, la sécurité et l’ordre public, mais aussi l’accompagne­ment des grands projets publics comme privés du territoire sur l’aspect réglementa­ire et financier. Le conseil juridique auprès des collectivi­tés ou encore la coordinati­on des différents services de l’État.

Comme Florence Ghilbert, Nicolas Ventre est sous-préfet à la ruralité. La sous-préfecture pilote notamment le plan ruralité qui concerne 170…communes ou encore le dispositif Villages d’avenir lancé en janvier.

« Incarner un État proche et facilitate­ur et travailler dans une relation de confiance avec les acteurs du territoire. OEuvrer au quotidien pour améliorer la vie des gens. Assurer la sécurité et la défense des valeurs de la République et lutter contre le repli communauta­ire » , constituen­t le socle de la mission de Nicolas Ventre.