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Les bénévoles de l’association Terroir et nature en Yvelines au chevet de la chouette effraie
Alors que les bénévoles de l’association Terroir et nature en Yvelines (ATENA 78) viennent d’achever leur tournée des nichoirs de chevêche, ils s’occupent d’une autre espèce de chouette : l’effraie. Une action menée depuis une trentaine d’années.
Reconnaissable à son masque blanc, la chouette effraie, tout comme la chouette chevêche, est sous la vigilance de l’association Terroir et nature en Yvelines (ATENA 78). Ainsi, depuis plus d’une quinzaine d’années, l’association oeuvre à la construction et à l’installation de nichoirs.
L’effraie vit généralement dans les combles ou dans les clochers. Permettre à la chouette effraie de pouvoir nicher à l’abri est l’une des missions de l’association. Pour cela, elle installe et entretient des nichoirs dans les clochers. À ce jour, elle compte 80communes partenaires dans les Yvelines. Crespières, Bouafle, Thoiry, Houdan ou encore Gambais font partie du réseau intercommunal de sauvegarde de l’effraie des clochers.
Ainsi, dans leurs clochers, ces municipalités ont accepté l’installation du nichoir et autorisent les bénévoles à y accéder pour suivre l’évolution des naissances.
À Gambais, le nichoir a été réalisé par les enfants. Des élèves de CM1/CM 2, au cours de l’année scolaire 2008-2009, ont construit et décoré le foyer des effraie.
La chouette effraie, la reine des clochers
Entretenir les nichoirs
« À chaque visite, nous effectuons un nettoyage du nichoir » , explique Patrick Hubert, bénévole pour ATENA 78 depuis de nombreuses années. Des copeaux de bois stérilisés tapissent le sol du nichoir. Il est important de le renouveler à chaque saison. Une opération qui peut vite tourner à une partie de cache-cache si le nichoir est occupé.
Le nichoir est constitué de deux espaces séparés par un couloir qui permet à la chouette d’entrer et de sortir. Les petits et les parents occupent respectivement un espace.
Cette année, le nichoir de Gambais a accueilli deux chouettons, nés à la mi-mai. Âgés d’une soixantaine de jours, les jeunes effraie sont sur le point de prendre leur envol. C’est généralement le cas à 63 jours, qui marquent la fin de la croissance du spécimen.
L’effraie, comme la chevêche, se reproduit avec le même partenaire. Mais outre le besoin d’un partenaire, c’est la quantité suffisante de proies qui assure une nichée. « On trouve pas mal de pelotes de réjections, donc les chouettons ont été bien nourris » , observe le bénévole lors du nettoyage du nichoir.
Mais ce nichoir a accueilli trois naissances. La présence d’un cadavre d’un chouetton assez avancé en témoigne.
Il est difficile de savoir ce qui a causé le décès du troisième petit. « Cela peut venir d’une proie contaminée ou d’un manque de nourriture » , hypothèse le bénévole.
L’effraie consomme beaucoup de petits rongeurs : campagnols, musaraignes. Les fortes précipitations peuvent avoir noyé le garde-manger de l’effraie.
Le nombre de petits dans le nichoir laisse le bénévole perplexe. « Deux petits, c’est très moyen car on peut trouver jusqu’à sept voire huit chouettons », détaille Patrick Hubert.
Pour le couple de Gambais, comme pour l’ensemble des chouettes effraie, une deuxième nichée peut arriver en septembre. Mais pour cela, les conditions doivent être réunies.
Les bénévoles sont inquiets. À Adainville, le nichoir n’est plus occupé par l’effraie « au moins depuis une dizaine d’années. On espère chaque année » .
Cette année, une fois encore, ce sont les pigeons qui ont élu domicile dans le nichoir. Toutefois, si un couple d’effraie venait à nicher en septembre, les pigeons seraient délogés par les chouettes.
L’occupation des pigeons n’empêche pas le bénévole de nettoyer le nichoir, l’équivalent de 4 sacs-poubelle de 50 litres sont nécessaires.
La tournée de l’effraie commence. « Pour le moment, la tournée montre une légère diminution. Sur l’ensemble des nichoirs, la population est en pente descendante. Ce qui se vérifie pour la chevêche, se vérifie aussi pour l’effraie » , conclut-il.
Les conditions nécessaires à la nichée
Une population en baisse
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Pour aller plus loin : www. terroir-nature78.org
De la gare de Saint-Rémy-les-Chevreuse, partez pour une randonnée dense et sportive autour de 2 rivières qui se font désirer : pour les aborder, il faut descendre à leur niveau ou bien s’élever sur la crête pour en découvrir leur écrin de verdure. Deux petites merveilles : le château de la Madeleine, et la Promenade des Petits-Ponts.
1• De la gare, rejoindre la D938 toute proche et la suivre à droite jusqu’à l’église. Quitter la départementale et poursuivre tout droit. Traverser l’Yvette, puis la D906 et prendre à droite la 1re rue qui devient une ruelle en traversant le Rhodon.
Traverser la D51 et monter par le Chemin de la Butte-desBuis. Après 200m, prendre en épingle à cheveu un sentier qui monte à droite dans le Bois Départemental de Beauplan et suivre les lacets jusqu’à la crête. Aux maisons, suivre à gauche le Chemin de la Croix aux Buis qui longe la Forêt Départementale de Champfailly.
À la barrière, tourner 2fois à gauche, puis entrer dans la forêt en descendant jusqu’au Rhodon (étang sur la gauche). Ne pas le franchir, mais tourner franchement à droite. Le sentier sinueux remonte, puis redescend à nouveau jusqu’au Rhodon à hauteur du Moulin de la Mare. Traverser la D46 au