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175 000€ de subventions municipales pour soutenir les associations
Lors du dernier conseil municipal, les élus ont voté le montant des subventions accordées aux associations de la Ville. Une délibération qui a suscité des questions, voire des incompréhensions de la part des groupes minoritaires, Ensemble pour Saint-Arnoult et Saint-Arnoult et vous.
Parmi les 41 associations arnolphiennes, cinq n’ont rien reçu car elles n’avaient rien demandé. Seule A10 gratuite qui avait formulé une demande de 200 € n’a pas obtenu satisfaction. L’association arnolphienne n’a rien obtenu. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Brigitte Poncelin (Ensemble pour Saint-Arnoult). « A 10 gratuite concerne tous les Arnolphiens qui prennent l’autoroute » , observe la conseillère. « Cela concerne 10% d’Arnolphiens » , rétorque Clémence Chicheportiche, adjointe à la culture et à la vie associative.
Et Sylvain Guignard (Saint-Arnoult et vous) de renchérir : «A 10 gratuite est une association qui travaille pour l’intérêt général » .
Pour établir la répartition des associations, la majorité explique s’être appuyée sur le nombre d’adhérents habitant Saint-Arnoult.
« On a pris en considération le nombre d’adhérents arnolphiens. Nous avons réajusté pour chaque association les montants versés. D’une part en fonction du nombre d’adhérents arnolphiens et d’autre part à partir des soldes bancaires que nous avions à notre disposition » , détaille l’adjointe Clémence Chicheportiche.
Pour 2024, le budget dédié aux subventions des associations est à la hausse. En 2023, 150 849 € étaient attribués. Cette année 175 069 € ont été budgétés, auxquels il faut ajouter le versement de 609 « tickets jeunes » (dispositif de réduction pour une activité associative) à hauteur de 12 165€.
Pourtant, si le global est en hausse, peu d’associations voient leur aide augmenter.
Des cas particuliers
Le cas de l’Union sportive de
Saint-Arnoult (USSA) est revenu une fois de plus au coeur des débats. L’association aux multiples sections avait demandé près de 90 000 €. Elle a obtenu 50 000 €, contre 46 174€ en 2023.
« Cela a été ajusté par rapport à ce qu’ils ont en caisse. Nous avons augmenté un peu pour les aider » , fait valoir Stéphane Desclouds, adjoint en charge du sport, notamment. Une explication qui n’a pas convaincu Brigitte Poincelin.
L’association Une rose, un espoir avait demandé 1 000 €. Elle a obtenu le même montant qu’en 2023 soit 200 €.
« Une association qui s’investit pour apporter des subventions contre le cancer, la commune n’est pas capable de donner un peu plus que 200 €. Je suis un peu étonné. Cela attire beaucoup de monde. Tous les politiques viennent prendre une photo avec la présidente de cette association » , fulmine Sylvain Guignard.
« Pourquoi demander aux associations de fournir un dossier complet avec plein de pièces justificatives pour d’une façon majoritaire conserver le même montant que l’an dernier? » interroge Jean-Louis Barrault. Et le conseil
41 associations arnolphiennes
Un budget global en hausse
ler municipal de remarquer : « L’énergie que demande un dossier pour se voir attribuer le même montant, c’est très décourageant. »
Au-delà de l’aspect des finances
« Les subventions doivent servir au fonctionnement et c’est incroyable que les associations, par exemple, profitent du Colombier pour faire un loto et encaisser de l’argent » , lance Stéphane Desclouds. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir.
L’adjoint prend l’exemple des vestiaires et du terrain de foot qui sont utilisés par le club de foot et par « le collège » . Pour l’élu, les infrastructures municipales doivent servir au plus grand nombre et ne pas être réservées uniquement aux associations.
« Est- il normal qu’une association utilise les biens publics à titre gratuit pour y faire un commerce? » interroge Stéphane Desclouds. Et de poursuivre : « Nous allons réglementer si nécessaire » .
« Nous parlons des subventions cette année mais la mise à disposition [des infrastructures communales, ndlr] devrait compter aussi. Le coût des locaux et l’entretien devraient être pris en compte. Nous l’étudions » , conclut Stéphane Desclouds, assurant que cela n’entrainerait pas une baisse des subventions.