Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Le bassin du char d’Apollon remis en eau
Le ballet des Grandes Eaux musicales a repris dans les jardins du château de Versailles. Et cette année, le bassin du char d’Apollon était pour la première fois après sa restauration remis en eau vendredi 29 mars, jour des premières Grandes Eaux.
« C’est la résurrection d’un grand monument du XVIIe siècle » , a indiqué Christophe Leribault, président de l’Établissement public du Domaine national de Versailles, soulignant l’implication dans ce projet de Catherine Pégard. Une restauration permise par le mécénat de la société CMA CGM et qui a livré son « lot de surprises ». « Cela nous a notamment permis de redécouvrir tout le fonctionnement du bassin, raconte, passionné, Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques. Et de conseiller : Venez en fin d’après-midi, au coucher du soleil. C’est l’un des plus beaux spectacles au monde. »
Conduite sous la maîtrise d’oeuvre de Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques, cette restauration a nécessité l’intervention de nombreux restaurateurs aux savoir-faire d’exception : fondeurs, doreurs, ou encore fontainiers.
Grandes Eaux : une tradition depuis 350 ans
Ces derniers ont d’ailleurs cherché à retrouver les jets d’eau d’origine. Un inventaire de Claude Denis datant de 1692 a permis aux fontainiers d’ajuster les pièces. Ainsi, par exemple, une buse à quatre trous et une croix sont utilisés pour former l’effet d’éclaboussures d’un cheval au galop. Les Tritons et dauphins ont une buse à treize trous pour permettre un effet de jet contenu dessinant un arc lisible. Etc.
Des effets à découvrir jusqu’en novembre grâce au spectacle des Grandes Eaux. « Une tradition depuis 350 ans, précise Laurent Brunner, directeur de Château Versailles spectacles. Nous avons ici le plus vaste réseau de fontainerie d’art jamais imaginé. » En 2023, plus de 3 millions de visiteurs s’étaient déplacés pour les Grandes Eaux au château de Versailles (lire aussi page 40).