So Foot

Jeune cadre dynamique.

- PROPOS RECUEILLIS PAR ADRIEN HÉMARD-DOHAIN, À PARIS / PHOTOS: RENAUD BOUCHEZ POUR SO FOOT

de la Causerie: un ancien joueur pro de second plan, désireux de capitalise­r sur sa carrière. Ce que Pancrate raconte avoir anticipé, partout où il est passé: “Beaucoup prennent la douche rapidement pour rentrer à la maison, mais moi, je restais pour parler aux sponsors et aux partenaire­s. Donnez de votre temps à ces genslà. Ça ne coûte pas grand-chose, et ça peut vous aider par la suite.” Wesley Ngo Baheng saisit la perche: “La Causerie, c’est quoi? C’est le premier business club dédié aux anciens footballeu­rs. Pourquoi? Parce que quand on est ancien footballeu­r, on a un réseau ultra important, mais on ne l’optimise pas.” Face à l’audience, il rappelle avoir lancé des afterworks dédiés, en plus de son entreprise Match retour, qui aidait d’anciens sportifs à se reconverti­r via une formation en douze semaines. “Je garde ce programme, mais j’ai arrêté les afterworks.

Il y avait trop de gens qui venaient pour les photos. L’idée du business club, c’est d’avoir un noyau de membres resserré, pour être plus efficace”, détaille le Steve Jobs de la soirée. Concrèteme­nt: La Causerie se réunira chaque mois, pour “s’échanger des affaires et créer de fortes synergies”. Un séminaire en Catalogne est même déjà prévu au printemps, annonce Wesley, qui a sorti 2000 euros de sa poche pour cette folle soirée de lancement. “Ensuite, l’idée est que La Causerie vive par les cotisation­s annuelles des membres et, comme tout club d’affaires, par des petites commission­s sur les business qui se feront grâce à nous.” Le fameux win-win, cher aux amateurs de spritz et de trottinett­es électrique­s.

Les synergies, Pharrell Williams et la mise au vert

Il est enfin temps de passer à table. Wesley Ngo Baheng fait monter ses convives au restaurant pour un repas en trois actes, animé par des petits concerts. “Le but, c’est aussi de passer des bons moments ensemble, pour mieux travailler ensuite.” Surprise: sur les deux grandes tables, aucune bouteille d’alcool. “On reste dans le thème de La Causerie”, sourit l’ancien Havrais, pendant que Bouby va commander une mousse au bar. À quelques mètres de lui, les salades composées rappellent le bon vieux temps à Pancrate: “On se croirait dans une mise au vert… On va faire un vrai bon match après ça!” Entre deux bastos pour Anne Hidalgo, “à cause de qui on ne peut plus garer son deux-roues”,

quelques synergies affleurent. Spécialisé­e dans le commerce de vins, Virginie est branchée sur un plan au Maroc, tandis que

Piocelle détaille son projet de diplôme d’entraîneur. Fanny, une prof d’anglais en robe à paillettes, interrompt tout le monde pour interpréte­r I Will Survive

pile au moment où l’agneau en sauce arrive sur les tables. L’occasion pour

Ngo Baheng de raconter ses parties de Wii endiablées chez Habib Beye à Newcastle. Le repas avance. Arnold, candidat à The Voice 6, entonne Happy

de Pharrell Williams, habillé comme Pharrell Williams, avant d’enchaîner sur Ain’t Nobody Love Me Better Than You. Un grand moment de music-hall qui permet à Bouby d’attaquer la digestion de la soirée: “Avant Wesley, d’autres ont essayé de créer ce genre de trucs, mais ça ne marchait pas parce qu’ils y mettaient moins de coeur.” Pancrate tient à peu près le même discours pour les réseaux sociaux de La Causerie. “C’est ce qu’il manquait aux footballeu­rs pour se reconverti­r ailleurs que dans le foot. Ça nous permet de retrouver un esprit de vestiaire pour notre deuxième vie.” “Putain, c’est pas mal comme définition ça, non?”, se marre Wesley Ngo Baheng, ravi de la tournure de la soirée. Le bonhomme donne d’ailleurs rendez-vous au prochain rassemblem­ent: “Ce sera en mars, on fera un

• brunch.”

“Je suis toujours à l’affût de tout! Comme vous tous ici, on aime l’argent! Donc on cherche l’argent”

Fabrice Pancrate, money maker

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