LEGGO, un collectif territorial pour fédérer et accompagner dans le Grand Ouest
«Accompagner le développement économique des légumineuses à graines pour l'alimentation humaine sur le territoire Grand Ouest » : c'est l'ambition de l'association LEGGO créée en 2020. Elle travaille en partenariat avec l'interprofession Terres Univia et d'autres projets territoriaux (PACALEG, FILEG), dans le cadre plus global de Cap Protéines. Sur 4 territoires d'action (Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire), elle réunit une cinquantaine d'adhérents du champ à l'assiette (producteurs, collecteurs-stockeurs, semenciers, industriels de la transformation, grossistes, distributeurs, acteurs de la restauration hors domicile, collectivités territoriales), ainsi qu'une vingtaine d'organisations au sein de son CST-Comité scientifique et technique (interprofessions, pôles de compétitivité, recherche, fédérations et syndicats), autour de 10 espèces : pois, féverole, lupin, lentille, pois chiche, haricot sec, soja, fève, coco, mogette, flageolet.
Une alternative dans le cadre du plat végétarien
Formation, veille thématique, propositions d'innovations R&D, contrats types, appui technique agronomique… LEGGO entend jouer « un rôle de catalyseur » et aider ses adhérents « à construire le marché français des protéines végétales. Même si l'association ne vend pas de produits, elle accompagne les entreprises dans leur recherche d'approvisionnements, de rencontre de leurs clients, voire à créer de nouveaux produits ». En 2022, alors que Jean-René Menier implante près d'1 ha de pois chiches et de lentilles, la société de restauration collective Ansamble (groupe Elior) « s'est associée à l'expérimentation en testant ces graines et en proposant un menu à base de légumineuses locales » en Bretagne. Le rôle de la restauration collective « est l'éducation au goût et la garantie d'une réponse aux besoins nutritionnels », indiquent LEGGO et Ansamble. « D'après les recommandations du PNNS4, il serait approprié de servir des légumineuses deux fois par semaine. Ce sont des sources de protéines complémentaires aux protéines animales. Elles ont l'avantage d'être une alternative dans le cadre du plat végétarien, imposé en restauration collective dans le cadre de l'application de la loi Egalim 2 ». Les consommateurs souhaitent privilégier les graines de légumineuses d'origine française, voire locale. En décembre 2023, l'association a tenu son 2e Carrefour à Caen, avec notamment une table ronde sur les enjeux de la filière.