Ici, on ne manque pas d’énergies !
La Normandie apparaît comme un fer de lance du mix énergétique français, en déployant une palette complète de sources renouvelables.
nergies marines renouvelables, naturelles, nucléaire, ou encore hydrogène : la Normandie se positionne en première de cordée, avec une énergie à 95 % décarbonée. « La région normande est une vitrine de la stratégie énergétique nationale, en déployant une palette complète de sources renouvelables tout en bénéficiant du nucléaire » explique Hubert Dejean de la Bâtie, vice-président du conseil régional en charge de l'énergie.
« Lors de la fermeture par l’état de la seule centrale thermique du Havre, raconte-t-il, nous avons décidé de relever le défi du mix énergétique en devenant exemplaires en production décarbonée.
Nous occupons une place prépondérante dans les secteurs de l’éolien offshore, avec trois parcs en passe de produire, deux autres validés et un 6ème en programmation. La Normandie peut se féliciter d’être la première région française pour l’énergie éolienne en mer. »
Le sixième parc éolien off-shore pourrait s'installer en Baie de Seine pour y trouver des fonds marins moins profonds. Les élus régionaux regardent aussi vers les éoliennes flottantes qui s'adaptent sur des sites moins propices à l'ancrage des mâts, comme sur la côte ouest de la Manche. « Quant à l’éolien terrestre, nous restons sur la même optique que pour le photovoltaïque, nous ne souhaitons pas voir le paysage dénaturé et des terres sacrifiées ». À cela s'ajoute l'énergie marémotrice avec les hydroliennes et ses deux projets en cours dans le raz Blanchard. Des énergies marines pourvoyeuses d'emplois. Siemens Gamesa au Havre, a construit sur un site de 36 hectares, une usine de production de pales et d'assemblage de nacelles d'éoliennes, qui emploie 1.100 salariés, dont 700 permanents et 400 intérimaires.
À Cherbourg, l'usine de pales LM Wind Power affiche un effectif de 800 collaborateurs.
« Proposer une énergie décarbonée séduit les investisseurs nationaux et internationaux », ajoute le vice-président. « Cela participe à l’attractivité du territoire et dynamise l’ensemble des filières industrielles. » L'hydrogène peut aussi devenir un levier pour la Normandie. « Peutêtre avons-nous été trop précurseurs avec le programme Easymob qui n’a pas connu le succès escompté », admet l'élu, « mais notre car rétrofité normand, en circulation depuis le 22 avril, est le premier d’une longue série. Nous continuons la recherche en matière de mobilité hydrogène, à travers un process de combustion interne où l’hydrogène sert directement de combustible, pour remplacer la pile à hydrogène, très chère. ». Objectif : en équiper à terme les moteurs de bateaux de services, de pêche ou encore les engins de manutention des ports. //