« Une région transformée à jamais »
Pour sa présidente Valérie Pécresse, l'île-de-france a permis de faire des JOP, des Jeux exemplaires. Explications.
Quand elle évoque les prochains Jeux Olympiques et paralympiques, Valérie Pécresse retrouve une forme… olympique. La présidente du conseil régional d'île-de-france balaie d'un revers de main les critiques qui s'abattent sur l'organisation des épreuves sportives. « Qu’on arrête les doutes et les scepticismes ! », lance-t-elle. « Les Jeux constituent un formidable accélérateur de projets. Nous avons fait en sept ans ce que nous aurions mis plus de 15 à réaliser en temps normal ».
Et avant même que les épreuves sportives n'aient commencé, elle affiche déjà trois records au compteur. « Notre Région est, après l’état, le premier financeur de ces Jeux, avec plus de 500 M€ investis, moitié Région, moitié Île-de-france Mobilités. Et nous allons réussir deux premières mondiales : des Jeux 100 % décarbonés. Et des Jeux accessibles à 100 % en transports décarbonés. Nous visons 20 % d’émissions de carbone de moins qu’aux Jeux de Tokyo ».
Oublié ce « revers de la médaille » qui a suscité tant de critiques, et continuera assurément d'en susciter jusqu'aux premières minutes de la cérémonie d'ouverture. Ce Grand Paris Express qui devait être achevé bien avant le début des épreuves, reliant Roissy au centre de Paris en vingt minutes. On le sait aujourd'hui, il ne sera mis en service qu'en 2025, dans le meilleur des cas. Ainsi que les lignes de métro 15, 16 et 17, également inscrites dans le dossier de candidature, et qui ne sont pas terminées, loin de là.
En revanche la ligne 14 du métro, avec son prolongement jusqu'à Orly doit, sans faute, être ouverte intégralement pour ce mois de juin. C'est fondamental, car elle permettra de relier l'aéroport au sud de Paris, directement au Stade de France et au village olympique, au nord. C'est « la colonne vertébrale de ces Jeux », insiste Valérie Pécresse, en présentant également toutes les initiatives prises par la Région pour faciliter les transports en commun
dans Paris, notamment les dix lignes de navettes gratuites proposées aux spectateurs pendant toute la séquence olympique, permettant de relier directement des sites éloignés comme le golf de Saint-quentinen-yvelines ou le Stade nautique de Vaires-sur-marne (lire dans les pages suivantes).
UN PRIX PROHIBITIF… VOLONTAIREMENT
Quid de la gratuité des transports en commun, inscrite dans le projet olympique et qui s'est transformée en un doublement du ticket de métro, de 2,10 € à 4 € ? Valérie Pécresse dégaine sa réponse : « nous avons fixé volontairement un prix prohibitif… pour que personne n’en achète ! Les Franciliens, et eux seuls, peuvent dès à présent s’abonner à “Liberté+” : le trajet leur reviendra à 1,73 €. Il y a actuellement 412.000 abonnés pour un potentiel de 3.600.000 personnes concernées. Ceux qui ne s’abonnent pas, c’est qu’ils veulent payer plus ! » Même chose pour les visiteurs étrangers, qui peuvent d'ores et déjà acheter le « Passe Paris 2024 », en six langues, permettant de se déplacer pendant les Jeux et d'acheter un Pass à 70 euros avec déplacements illimités.
Mais pour Valérie Pécresse, ces Jeux ne sont évidemment pas qu'une affaire de transports. Avec « La Région en baskets », le conseil régional entend développer la pratique sportive une fois les compétitions achevées, profitant « des 2.600 équipements rénovés ou construits, dont les 2/3 en Grande Couronne et en Seine-saint-denis ». Et d'énumérer les piscines, stades et autres campus qui ont vu le jour ou ont été développés à l'approche des JOP.
Même chose pour les 4.000 nouveaux logements construits et le Village olympique en bord de Seine, dont les appartements sont déjà mis en vente et seront disponibles dès les épreuves terminées. Ou encore des « 150.000 emplois JOP », que la Région contribue à pérenniser en formant plus de 50.000 salariés, avec notamment la création d'une plateforme EMPLOIPOSTJOP afin d'aider les candidats formés à retrouver un travail une fois les Jeux achevés.
« Nous allons épater le monde », conclut Valérie Pécresse. On croise les doigts. //