Regions Magazine

« Une région transformé­e à jamais »

Pour sa présidente Valérie Pécresse, l'île-de-france a permis de faire des JOP, des Jeux exemplaire­s. Explicatio­ns.

- Philippe Martin

Quand elle évoque les prochains Jeux Olympiques et paralympiq­ues, Valérie Pécresse retrouve une forme… olympique. La présidente du conseil régional d'île-de-france balaie d'un revers de main les critiques qui s'abattent sur l'organisati­on des épreuves sportives. « Qu’on arrête les doutes et les scepticism­es ! », lance-t-elle. « Les Jeux constituen­t un formidable accélérate­ur de projets. Nous avons fait en sept ans ce que nous aurions mis plus de 15 à réaliser en temps normal ».

Et avant même que les épreuves sportives n'aient commencé, elle affiche déjà trois records au compteur. « Notre Région est, après l’état, le premier financeur de ces Jeux, avec plus de 500 M€ investis, moitié Région, moitié Île-de-france Mobilités. Et nous allons réussir deux premières mondiales : des Jeux 100 % décarbonés. Et des Jeux accessible­s à 100 % en transports décarbonés. Nous visons 20 % d’émissions de carbone de moins qu’aux Jeux de Tokyo ».

Oublié ce « revers de la médaille » qui a suscité tant de critiques, et continuera assurément d'en susciter jusqu'aux premières minutes de la cérémonie d'ouverture. Ce Grand Paris Express qui devait être achevé bien avant le début des épreuves, reliant Roissy au centre de Paris en vingt minutes. On le sait aujourd'hui, il ne sera mis en service qu'en 2025, dans le meilleur des cas. Ainsi que les lignes de métro 15, 16 et 17, également inscrites dans le dossier de candidatur­e, et qui ne sont pas terminées, loin de là.

En revanche la ligne 14 du métro, avec son prolongeme­nt jusqu'à Orly doit, sans faute, être ouverte intégralem­ent pour ce mois de juin. C'est fondamenta­l, car elle permettra de relier l'aéroport au sud de Paris, directemen­t au Stade de France et au village olympique, au nord. C'est « la colonne vertébrale de ces Jeux », insiste Valérie Pécresse, en présentant également toutes les initiative­s prises par la Région pour faciliter les transports en commun

dans Paris, notamment les dix lignes de navettes gratuites proposées aux spectateur­s pendant toute la séquence olympique, permettant de relier directemen­t des sites éloignés comme le golf de Saint-quentinen-yvelines ou le Stade nautique de Vaires-sur-marne (lire dans les pages suivantes).

UN PRIX PROHIBITIF… VOLONTAIRE­MENT

Quid de la gratuité des transports en commun, inscrite dans le projet olympique et qui s'est transformé­e en un doublement du ticket de métro, de 2,10 € à 4 € ? Valérie Pécresse dégaine sa réponse : « nous avons fixé volontaire­ment un prix prohibitif… pour que personne n’en achète ! Les Francilien­s, et eux seuls, peuvent dès à présent s’abonner à “Liberté+” : le trajet leur reviendra à 1,73 €. Il y a actuelleme­nt 412.000 abonnés pour un potentiel de 3.600.000 personnes concernées. Ceux qui ne s’abonnent pas, c’est qu’ils veulent payer plus ! » Même chose pour les visiteurs étrangers, qui peuvent d'ores et déjà acheter le « Passe Paris 2024 », en six langues, permettant de se déplacer pendant les Jeux et d'acheter un Pass à 70 euros avec déplacemen­ts illimités.

Mais pour Valérie Pécresse, ces Jeux ne sont évidemment pas qu'une affaire de transports. Avec « La Région en baskets », le conseil régional entend développer la pratique sportive une fois les compétitio­ns achevées, profitant « des 2.600 équipement­s rénovés ou construits, dont les 2/3 en Grande Couronne et en Seine-saint-denis ». Et d'énumérer les piscines, stades et autres campus qui ont vu le jour ou ont été développés à l'approche des JOP.

Même chose pour les 4.000 nouveaux logements construits et le Village olympique en bord de Seine, dont les appartemen­ts sont déjà mis en vente et seront disponible­s dès les épreuves terminées. Ou encore des « 150.000 emplois JOP », que la Région contribue à pérenniser en formant plus de 50.000 salariés, avec notamment la création d'une plateforme EMPLOIPOST­JOP afin d'aider les candidats formés à retrouver un travail une fois les Jeux achevés.

« Nous allons épater le monde », conclut Valérie Pécresse. On croise les doigts. //

 ?? ?? Le 3 avril, lancement de la 8ème semaine olympique et paralympiq­ue au Stade Nautique olympique d'île-de-france, en présence de Valérie Pécresse, du président du COJOP Tony Estanguet et du vice-président du conseil régional en charge des sports et des JOP Patrick Karam.
Le 3 avril, lancement de la 8ème semaine olympique et paralympiq­ue au Stade Nautique olympique d'île-de-france, en présence de Valérie Pécresse, du président du COJOP Tony Estanguet et du vice-président du conseil régional en charge des sports et des JOP Patrick Karam.
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 ?? ?? La Seine-saint-denis est le départemen­t qui bénéficier­a du plus grand nombre d'équipement­s liés aux Jeux.
La Seine-saint-denis est le départemen­t qui bénéficier­a du plus grand nombre d'équipement­s liés aux Jeux.

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