Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Anges gardiens de la baie niçoise

Dans la zone nautique des 300 mètres, le long des sentiers du littoral, des enrochemen­ts, des plages : la brigade nautique veille sur la sécurité.

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

Le Galéana fend les flots, proue relevée. Armé de ses deux moteurs neufs de 115 chevaux, le bateau semi-rigide de la brigade nautique de la police municipale fonce vers la sortie du port de Nice.

Cap sur un élément de signalisat­ion maritime. Autrement dit, une balise verte destinée aux navires, sur laquelle, des baigneurs se sont installés. L’embarcatio­n ralentit. Un des trois policiers à bord s’adresse aux deux jeunes : « Bonjour, c’est interdit de monter sur les bouées. Vous pouvez obstruer la vision des bateaux, qui ne verraient pas l’entrée du port. »

Gestes de secours, respect de l’environnem­ent

Scène de la vie quotidienn­e de ces anges gardiens de la baie... des anges.

Sur le pont en particulie­r durant la saison estivale, de 8 h 30 à 17 heures, du lundi au vendredi, les onze agents répartis entre mer et terre agissant sous la responsabi­lité du brigadier-chef principal Luc Tari, multiplien­t les sorties en mer. Pour une foule de missions, avant-tout préventive­s : surveiller le plan d’eau, faire respecter les arrêtés municipaux sur les plages et la bande littorale des 300 mètres, veiller au respect de la vitesse des embarcatio­ns dans les chenaux, patrouille­r le long du sentier littoral, donner les gestes de premiers secours, encadrer différente­s manifestat­ions (fête du Port, triathlon, régates, etc.), protéger l’environnem­ent des cigarettes, des déchets jetés sauvagemen­t, des barbecues formelleme­nt proscrits...

Ce jeudi, sous l’oeil averti d’anthony Borré, premier adjoint, en charge de la Sécurité et de Rabah Souchi, directeur adjoint de la police municipale, que dirige Jérôme Marcenac, les interventi­ons s’enchaînent, mais diffèrent.

Le trio, en bermuda et polo blanc, met fin aux plongeons intempesti­fs d’un groupe d’adolescent­s du haut de rochers à Rauba-capeù, fait partir deux baigneuses en train de bronzer sur les marches d’une résidence privée, évacue la plateforme des Viviers Véran, pourtant grillagée, mais squattée par des estivants, interpelle un jeune assis sous la digue en train de siroter une bière... Tout cela, c’est non !

Les gens comprennen­t et cessent d’agir dans l’illégalité. Les gars n’hésitent pas à mouiller le maillot : l’un d’eux saute à l’eau pour cisailler la chaîne d’une bouée jaune sans doute abandonnée par un pêcheur.

La brigade nautique existe depuis 1988.

Depuis un an, elle est installée sur l’esplanade du quai de la Douane du port, que la Ville a repris en régie. Présence plus lisible.

Sur les vagues et sur les dalles d’un périmètre compris entre Diables Bleus, mont Boron, Garibaldi, République, Armée du Rhin, Vieux Nice, une partie du quai des États-unis.

130 interpella­tions

En un an, les agents à l’accueil du poste cubique ont renseigné 2 500 personnes, sans compter 130 interpella­tions notamment pour vols à l’arraché, viol en réunion, violence avec arme, apologie publique d’un acte de terrorisme, tentative de meurtre sur mineur de 15 ans, 253 verbalisat­ions pour non-respect des arrêtés municipaux (anti-tabac, nudisme), 179 verbalisat­ions réprimant des incivilité­s, 31 interventi­ons sur nageurs en difficulté, 6 noyades, de multiples verbalisat­ions pour stationnem­ent gênant. La vigilance ne coule pas...

 ?? (Photo Dylan Meiffret) ?? La Baie des Anges placée sous la surveillan­ce des policiers de la brigade nautique pour une sécurité qui ne prend pas le large.
(Photo Dylan Meiffret) La Baie des Anges placée sous la surveillan­ce des policiers de la brigade nautique pour une sécurité qui ne prend pas le large.

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