Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Au Mama Shelter : « Faire partie du quartier »

- «A Dijon, c’est toute la ville qui l’a été grâce à l’hôtel.»

« Sur le rooftop, 75% des clients sont des gens du quartier », résume Florence Dupont, la directrice. Des gens du quartier, même élargi, à l’image de Dany, retraitée, domiciliée au port. Au Mama Shelter, elle y est allée un aprèsmidi, prendre un rafraîchis­sement en compagnie de son époux. L’accueil, l’ambiance ? «Très bien. Un moment agréable isolé du bruit de la ville.» La déco du toit-terrasse ? Validée par cette dame de bon goût : « Bardages en bois, végétation abondante... Très original. Particulie­r par rapport aux autres rooftops niçois.» Un hôtel joyeux dans un quartier comme Riquier, qui raconte une histoire simple et artisanale ? « Une très bonne idée, d’autant plus que ce quartier n’est pas touristiqu­e.» Amélie, Niçoise, la trentaine, travaillan­t dans la communicat­ion, apprécie elle aussi l’adresse : « C’est très joli, le personnel est aux petits soins et cette présence dans le quartier insuffle de la vie, sécurise ».

Apaiser les riverains inquiets

Sécuriser. Rassurer. Florence Dupont, qui a fait ses armes dans l’hôtellerie haut de gamme cannoise, puis tenu le Mama Shelter de Bordeaux durant 8 ans, l’a fait à sa manière : « La veille de l’ouverture, j’ai distribué des invitation­s dans tout le pâté de maison pour me présenter, identifier des mécontente­ments. Il y en avait, à cause des bruits du chantier, de l’angoisse que générait l’ouverture du rooftop, en bas étage et enclavé dans les habitation­s. J’ai tranquilli­sé. Décidé que le rooftop fermerait à 22 heures.» Le but du Mama Shelter, de cette maman refuge ? « C’est de faire partie du quartier au moment du déjeuner, du dîner, du brunch dominical, de l’apéro... On mélange. Touristes et locaux, génération­s, origines socio-profession­nelles ». Du petit couple à peine majeur, venu grignoter, au couple mature et bourgeois en quête d’une bonne bouteille. Le tout sur fond de musiques urbaines. Avec des prix abordables : « 16 euros le plat du jour, 28 euros en moyenne à midi (plat, dessert, boisson) et 34 euros le soi r », sans oublier le plat régressif culte de la maison : coquillett­es au jambon et oeuf mollet à 19 euros. Les pâtes sont fabriquées maison et sont vendues. Porte de Bagnolet à Paris, le concept Mama a redynamisé le quartier.

 ?? ?? « Sur le rooftop, 75 % des clients sont des gens du quartier », indique la directrice du Mama Shelter.
« Sur le rooftop, 75 % des clients sont des gens du quartier », indique la directrice du Mama Shelter.

Newspapers in French

Newspapers from France