Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Installation des réseaux pour le Tour : « On est dans l’exceptionnel »
« On est dans l’exceptionnel ».
C’est ainsi qu’henry Terreaux, le directeur événementiel en charge des grands projets chez Orange, décrit l’organisation technique des réseaux de l’opérateur français sur l’arrivée du Tour de France à Nice ce dimanche. Lui en est à son 27e Tour.
« C’est le plus grand des grands projets », plaisante-t-il. Sa mission : permettre aux équipes de l’organisateur de la Grande Boucle et aux médias qui la couvrent de diffuser leurs images, de communiquer entre eux et vers l’extérieur. « Chaque jour, j’ai quinze minutes pour réinventer une architecture réseau » , raconte-t-il. Avec les trente-six techniciens embarqués dans le Tour depuis le départ à Florence, il
« tresse une toile d’araignée » à chaque arrivée.
Dans la capitale de la Côte d’azur, à Roubion et à Isola, il s’appuiera aussi sur une trentaine de techniciens locaux. «Le col de La Couillole c’est pas forcément un lieu adapté à recevoir ce type d’événement et pourtant il faut que les images partent dans le monde entier ».
Contacté, hier, alors qu’il peaufine l’arrivée à Barcelonnette, il se projette déjà sur celle d’isola 2000 ce vendredi : « C’est le transfert le plus difficile avec une centaine de camions qui vont arriver dans la nuit parce qu’ils devront rejoindre Isola, via Aix-en-provence », livre celui qui « met les moyens supplémentaires en fibre et en mobile dans les stations qui seront aux JO d’hiver, car ils serviront dans quelques années ».
« À Nice ça va être très complexe »
Il est rincé, mais il est « hyper confiant », Henry Terreaux sur la capacité d’orange à livrer une connectivité de qualité aux équipes de télévisions, d’amaury Sport Organisation (ASO) et des médias Internet lors du grand final du Tour. « À Nice ça va être une étape très complexe : on tire 144 fibres entre le MIN et l’avenue de Verdun. Puis, on va avoir le chronopôle et des studios de télé sur la place Masséna, les tribunes commentateurs, les cars télés internationale sur le jardin Albertier.. Un maillage de folie. » En tout : « 200 fibres » installées par ses équipes à Nice, contre vingthuit tirées habituellement pour l’arrivée sur les Champs Elysées à Paris. « Jamais ASO [l’organisateur Amaury sport organisation]
ne nous avait demandé ça »,
glisse-t-il. Pourquoi un tel déploiement ? « Ça vient du fait QU’ASO veut privilégier des plateaux télé au plus près de la course. Là ils sont complètement isolés du dispositif de récupération des images et des sons. Certaines télés utilisent de nouvelles caméras, avec de nouveaux débits, de nouvelles images qui prennent plus de fibres », décrit Henry Terreaux.
Si les défis techniques sont nombreux, il ne s’en plaint pas : « J’ai connu le Tour sans réseau mobile, sans Internet. » Pour autant, il compare «uneurodefoottrès facile à câbler, sur des chemins de câbles bien propres », avec «une itinérance ».
« Avec cette mosaïque de camion, il y a une réelle complexité à faire ce maillage ». Il évoque un
« degré de complexité jamais connu ».
Le directeur événementiel le concède, sourire aux lèvres : « J’ai hâte d’être dimanche soir et d’avoir fait un sans-faute. J’ai hâte que ça s’arrête. »