Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Installati­on des réseaux pour le Tour : « On est dans l’exceptionn­el »

- OLIVIER SCLAVO osclavo@nicematin.fr

« On est dans l’exceptionn­el ».

C’est ainsi qu’henry Terreaux, le directeur événementi­el en charge des grands projets chez Orange, décrit l’organisati­on technique des réseaux de l’opérateur français sur l’arrivée du Tour de France à Nice ce dimanche. Lui en est à son 27e Tour.

« C’est le plus grand des grands projets », plaisante-t-il. Sa mission : permettre aux équipes de l’organisate­ur de la Grande Boucle et aux médias qui la couvrent de diffuser leurs images, de communique­r entre eux et vers l’extérieur. « Chaque jour, j’ai quinze minutes pour réinventer une architectu­re réseau » , raconte-t-il. Avec les trente-six technicien­s embarqués dans le Tour depuis le départ à Florence, il

« tresse une toile d’araignée » à chaque arrivée.

Dans la capitale de la Côte d’azur, à Roubion et à Isola, il s’appuiera aussi sur une trentaine de technicien­s locaux. «Le col de La Couillole c’est pas forcément un lieu adapté à recevoir ce type d’événement et pourtant il faut que les images partent dans le monde entier ».

Contacté, hier, alors qu’il peaufine l’arrivée à Barcelonne­tte, il se projette déjà sur celle d’isola 2000 ce vendredi : « C’est le transfert le plus difficile avec une centaine de camions qui vont arriver dans la nuit parce qu’ils devront rejoindre Isola, via Aix-en-provence », livre celui qui « met les moyens supplément­aires en fibre et en mobile dans les stations qui seront aux JO d’hiver, car ils serviront dans quelques années ».

« À Nice ça va être très complexe »

Il est rincé, mais il est « hyper confiant », Henry Terreaux sur la capacité d’orange à livrer une connectivi­té de qualité aux équipes de télévision­s, d’amaury Sport Organisati­on (ASO) et des médias Internet lors du grand final du Tour. « À Nice ça va être une étape très complexe : on tire 144 fibres entre le MIN et l’avenue de Verdun. Puis, on va avoir le chronopôle et des studios de télé sur la place Masséna, les tribunes commentate­urs, les cars télés internatio­nale sur le jardin Albertier.. Un maillage de folie. » En tout : « 200 fibres » installées par ses équipes à Nice, contre vingthuit tirées habituelle­ment pour l’arrivée sur les Champs Elysées à Paris. « Jamais ASO [l’organisate­ur Amaury sport organisati­on]

ne nous avait demandé ça »,

glisse-t-il. Pourquoi un tel déploiemen­t ? « Ça vient du fait QU’ASO veut privilégie­r des plateaux télé au plus près de la course. Là ils sont complèteme­nt isolés du dispositif de récupérati­on des images et des sons. Certaines télés utilisent de nouvelles caméras, avec de nouveaux débits, de nouvelles images qui prennent plus de fibres », décrit Henry Terreaux.

Si les défis techniques sont nombreux, il ne s’en plaint pas : « J’ai connu le Tour sans réseau mobile, sans Internet. » Pour autant, il compare «uneurodefo­ottrès facile à câbler, sur des chemins de câbles bien propres », avec «une itinérance ».

« Avec cette mosaïque de camion, il y a une réelle complexité à faire ce maillage ». Il évoque un

« degré de complexité jamais connu ».

Le directeur événementi­el le concède, sourire aux lèvres : « J’ai hâte d’être dimanche soir et d’avoir fait un sans-faute. J’ai hâte que ça s’arrête. »

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(DR) Henry Terreaux, directeur événementi­el d’orange en charge des grands projets.

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