Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)
Comment en est-on arrivé là ?
À Saint-jeannet, la situation était fragile depuis déjà plusieurs mois. Pour comprendre, il faut rembobiner en 2020. Quand, pendant l’entre-deux tours, Serge Bottin (arrivé 2e du scrutin) et Julie Charles (arrivée juste derrière) décident de faire équipe commune. Coup de théâtre : le premier n’apparaît pas sur la liste déposée en préfecture. Mais une bonne partie de son équipe, oui. Voilà donc que cette nouvelle formation politique remporte le scrutin et éjecte le maire sortant, Jean-michel Sempéré.
Une victoire significative pour Julie Charles, alors novice en politique. Le répit ne sera que de courte durée. Même pas un an après son élection, la maire doit essuyer une première démission et pas des moindres : celle de son premier adjoint, Henri Switzer (qui était initialement sur la liste de Serge Bottin). Ce dernier va ouvrir la boîte de pandore. Il est suivi par une conseillère municipale. Puis, deux. Puis, d’autres...
Au total, huit personnes démissionnent en 2021 sur la liste de la majorité. Côté opposition aussi, il y a plusieurs départs.
En mars 2022, une neuvième élue quitte la majorité. Ce n’est qu’un départ de plus mais il est un tournant : son siège est laissé vacant, faute de remplaçant. Tous sont déjà montés sur la liste ou ont préféré ne jamais le faire. Avril 2024, l’opposition se présente à un conseil municipal mais décide de partir. La raison ? Les élus de la majorité ne sont pas assez nombreux, le quorum n’est pas atteint, la séance ne peut pas se tenir. Comme une leçon pour l’équipe en place.
Un mois plus tard, nouvelle vague de défections dans la majorité : quatre élus quittent leur poste. La balle est dans le camp de l’opposition : si les conseillers municipaux décident de démissionner, cela induirait que plus d’un tiers des sièges est vacant. C’est le choix qu’a fait la liste « Saint-jeannet passionnément », ce lundi soir. Conclusion : des élections municipales partielles doivent être organisées. C’est ce qui devrait se faire une fois que la préfecture aura validé les départs.