Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

« Le Procès du chien » LA PALME DOG SINON RIEN

Héros du « Procès du chien », présenté dans la section Un Certain Regard, Kodi alias Cosmos, épatant vieux griffon, a toutes ses chances pour la Palme Dog. On vous explique comment s’est passée sa préparatio­n sur le tournage.

- AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr

En ouverture du Festival, Messi, le chien acteur d’« Anatomie d’une chute » a apporté une touche de mignonneri­e au premier tapis rouge mardi dernier. Mais le chien star, Palme Dog 2023, qui a même son émission sur France Télévision­s cette année, a de la concurrenc­e. Kodi, acteur canin d’environ 9 ans qui campe le personnage central du « Procès du chien » de Laetitia Dosch, présenté dans la section Un Certain Regard, a toutes ses chances pour l’emporter ce vendredi, jour de remise de ce prix indépendan­t créé en 2001.

Dans cette comédie moins légère qu’il n’y paraît, dont on est sorti très ému (lire par ailleurs), le griffon fait beaucoup. C’est la réalisatri­ce qui l’a choisi, parmi les animaux d’une compagnie de spectacle animalier, Dog Trainer, basée dans le Loiret.

« Des années de confiance établie »

« Après avoir entendu Laetitia Dosch parler de son projet en interview, nous l’avons contactée, elle nous a envoyé le scénario, nous les images de nos animaux et le courant est passé. Le propos du film a joué, la manière dont Laetitia a donné de l’importance à l’animal aussi. C’est par exemple la première fois que le nom de l’animal est sur l’affiche. Elle a considéré notre chien comme un acteur, un individu », détaillent Juliette Roux-merveille et Manuel Thomas, artistes dresseurs de Kodi. Un chien que Juliette a adopté, en 2016, dans un refuge de Narbonne avant de l’intégrer à la compagnie de spectacle. Rompus à l’exercice, Juliette et Manuel

ont encadré Kodi le griffon sur le plateau. Vingt-quatre jours de tournage sur environ deux mois. Mais, précisent-ils, «legrosdutr­avail est fait en amont, avant même d’arriver sur le tournage. Ce sont des années de confiance établie ». « On ne travaille qu’avec nos animaux parce qu’il y a une formation à respecter, une ‘‘désensibil­isation’’ pour que l’animal se sente bien, qu’il n’ait pas peur quand il y a du monde, ou dans une scène où ça crie par exemple. Pour lui, c’est assimilé à du jeu, il le sait parce qu’il a l’habitude de travailler avec nous. » Les scènes prévues peuvent être modifiées aussi, selon les indication­s des dresseurs. « On établit celles qui sont fiables, moyennemen­t fiables, et celles pour lesquels il faut prévoir un plan B car on ne force pas l’animal. »

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