Nice-Matin (Nice Littoral et Vallées)

Elle termine sa licence… et prépare les JO

Lilou Ressencour­t est étudiante en 3e année à L’IUT de Nice. Cursus qu’elle mène de front avec sa carrière de nageuse, elle qui vise les JO cet été. Elle raconte son organisati­on millimétré­e.

- B. G. bguglielmi@nicematin.fr

Àbientôt 21 ans, Lilou Ressencour­t est l’un des grands espoirs de la natation française. Championne de France du 200 mètres papillon, la Niçoise brigue une participat­ion aux JO de Paris. Dans le même temps, elle termine sa troisième année de licence en Gestion des entreprise­s et des administra­tions à L’IUT de Nice.

En marge d’une cérémonie organisée par l’université Côte d’azur pour honorer ses étudiants sportifs de haut niveau – dont trois pourraient défendre les couleurs de la France cet été –, celle qui a plongé dans un bassin dès son plus jeune âge, sous l’impulsion de parents nageurs, nous a raconté comment elle concilie les deux.

Ou plutôt : comment ses études s’adaptent aux exigences sportives. « J’ai dix entraîneme­nts et trois séances de musculatio­n par semaine, je dois être présente à chaque

fois. Je passe cinq heures par jour à la piscine. J’ai la chance que le directeur de L’IUT, Nicolas Bernard,

m’ait permis d’aménager

nd mon emploi du temps comme je le souhaitais. »

Des cours à la carte, ou presque : « Lors des deux premières années, j’avais cours de 9 heures à 18 heures mais je ne pouvais y être que de 10 heures à 13 heures. Je récupérais tous les cours chez moi le soir, je rattrapais les contrôles deux mois plus tard. Cette année, en troisième année de licence, c’est particulie­r car je suis en alternance. J’ai la chance qu’un cabinet d’expertise comptable, DSO, me suive depuis mes débuts et s’adapte à mes horaires car je ne suis là que trois heures par jour. Dans une entreprise lambda, ça n’aurait pas été possible. »

« Soulager notre charge mentale »

Lilou Ressencour­t souligne aussi l’accompagne­ment par l’université Côte d’azur, au-delà des facilités de planning : « Beaucoup d’efforts sont faits pour soulager notre charge mentale : on a accès à des salles de sport extrêmemen­t bien équipées, on peut consulter un médecin sans délai, un kiné, un nutritionn­iste, un psy… »

Une organisati­on extrêmemen­t rodée qui lui laisse « aussi du temps pour souffler. Du temps que je ne passe ni à mes études, ni à la piscine. »

Et la suite ? La suite, c’est d’abord du 16 au 21 juin à Chartres, où la sociétaire de l’olympic Nice Natation jouera sa qualificat­ion pour les Jeux. « La pression monte mais je suis confiante car on prépare l’échéance depuis des années. »

À plus long terme, elle «ne sait pas encore précisémen­t quoi faire après la natation ». Elle aime «organiser et planifier des événements » mais elle « n’est pas sûre de vouloir en faire son métier » .Là non plus, pas de pression : « J’ai encore le temps de me décider puisque je compte poursuivre mes études après la licence. »

 ?? (Photo Cyril Dodergny) ?? Lilou Ressencour­t, lundi 13 mai au théâtre des Franciscai­ns, en marge d’une cérémonie en l’honneur des étudiants sportifs de haut niveau organisée par l’université Côte d’azur.
(Photo Cyril Dodergny) Lilou Ressencour­t, lundi 13 mai au théâtre des Franciscai­ns, en marge d’une cérémonie en l’honneur des étudiants sportifs de haut niveau organisée par l’université Côte d’azur.

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