« Nous sommes sur le bon chemin »
MARIANO TAVERNA - Entraîneur des avants LE COACH ARGENTIN FAIT LE BILAN DES QUATRE PREMIÈRES SEMAINES DE PRÉPARATION ET SE PROJETTE SUR LA DÉCOUVERTE DU PRO D2.
En tant qu’entraîneur, comment faites-vous pour passer d’une période d’euphorie après le titre de Nationale à la préparation d’une nouvelle saison au niveau pro ?
D’abord, j’ai essayé de profiter ! Ça a duré les deux premiers jours après la finale et ensuite, nous avons basculé rapidement sur la construction de l’effectif de Pro D2. Durant cette période dite « d’euphorie », on a tenté d’analyser ce qu’on avait fait de bien et de garder ces aspects pour la saison qui arrive. On a quand même profité de ces moments car il n’y en a pas cinquante dans la vie.
Justement, de quelle manière en avez-vous profité ?
J’ai passé beaucoup de temps avec les joueurs, en famille aussi. Ça a été important de trouver des pe- tits moments privilégiés avec chacun d’entre eux.
Une nouvelle saison commence. Avez-vous respecté les échéances que vous vous étiez fixées en termes de recrutement et d’organisation ?
On a toujours eu cette réflexion en nous et, après quatre semaines, on peut considérer que le travail effectué est plutôt abouti même si on n’est jamais à 100 % satisfait. On a élaboré notre système, créé une identité de jeu. Nous avons aussi réussi à faire en sorte que les joueurs se rencontrent et sur tous ces points-là, je pense que c’est plutôt positif. En Nationale, on avait une marge d’erreur que l’on pouvait accepter ; en Pro D2, cette marge est réduite. Ce sera un peu le thème que l’on mettra en avant sur les prochains matchs amicaux.
Avec Bourg-en-Bresse, vous avez connu le Pro D2. Quel regard portez-vous sur les qualités de votre groupe ?
Déjà, je pense que l’on peut s’appuyer sur notre identité de jeu, sur notre conquête qui peut s’avérer performante en Pro D2. Là où on doit évoluer, c’est sur la capacité à s’adapter à différents problèmes. En sachant que sur les matchs de Pro D2, les phases de jeu sont plus longues qu’en Nationale, alors il va falloir que l’on s’adapte. Pareil pour l’intensité des collisions, il va falloir s’y préparer.
Vous avez insisté sur le pack concernant le recrutement. Êtes-vous satisfait des nouveaux arrivés ?
On a voulu insister sur l’expérience dans un premier temps, avec le recrutement de Clément (Chartier, N.D.L.R.) et de Jordan (Taufua). Insister aussi sur la polyvalence en troisième ligne avec des profils peut-être plus explosifs. On a réussi à trouver et à jouer sur une certaine complémentarité.
On avait relevé les qualités physiques et mentales du groupe la saison dernière. Sont-elles toujours présentes malgré le changement de contexte ?
Le groupe s’est bien adapté. Il ne faut pas oublier que ces joueurs sont jeunes et qu’ils n’ont qu’un an de vie en commun. Ils vont pouvoir arriver à maturité maintenant et essayer de se prendre davantage en mains, d’être plus autonomes et je pense que nous sommes sur le bon chemin.
Qu’attendez-vous des deux matchs amicaux qui se profilent entre Provence Rugby et Valence-Romans ?
Aujourd’hui, nous sommes sur une analyse plutôt théorique. Ces deux matchs vont nous ramener directement à la réalité. Propos recueillis par J.-C.L.