Zénon, prêt à l’envol
THOMAS ZÉNON - AILIER-ARRIÈRE ARRIVÉ DE NEVERS CET ÉTÉ, LE TROIS-QUARTS POLYVALENT AU PROFIL AÉRIEN EST AMBITIEUX ET SOUHAITE GOÛTER AU TOP 14 AVEC LE CAB.
Un Cantalien débarque en Corrèze. « Aurillac - Brive, c’est un peu un derby mais franchement, j’ai été très bien accueilli », sourit Thomas Zénon, natif de la préfecture cantalienne. D’autant que le trois-quarts de 25 ans n’a pas hésité longtemps au moment de s’engager au CAB et de faire d’une pierre deux coups. « Cette possibilité de jouer à Brive, c’est un vrai plus car je me rapproche de la famille. C’est un choix de devenir professionnel mais quand on peut allier les deux c’est toujours mieux », reconnaît l’ancien Neversois qui avait déjà eu des contacts avec Pierre-Henry Broncan quand ce dernier était en poste à Castres. « Signer dans un club dans lequel le manager est quelqu’un qui a déjà souhaité travailler avec vous, ça apporte forcément de la confiance. Aujourd’hui, on a un groupe et un staff ambitieux. Ça se ressent dans l’ossature du club. Jouer avec des internationaux, ça n’arrive pas tous les jours en Pro D2. C’est un projet ambitieux, déjà bien installé. Avec les moyens à notre disposition, on se doit de remonter au plus vite. » Si le projet du CAB est ambitieux, Thomas Zénon l’est tout autant. « J’ai un profil atypique pour un ailier-arrière, assez aérien. Je préfère le poste d’arrière mais je peux jouer à l’aile. Après, c’est à nous de nous adapter aux plans de jeu selon les adversaires. J’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. Mon objectif personnel est d’avoir du temps de jeu et performer mais aussi d’accéder au Top 14. Je pense que Brive est le bon club pour atteindre l’élite. »
UNE PASSION POUR LE GOLF
En arrivant en Corrèze, le longiligne troisquarts a pu compter sur la présence de Sasha Gué et d’Issam Hamel, deux joueurs avec qui il avait évolué respectivement du côté de Bordeaux (en Espoirs) et à Nevers, pour parfaire son intégration. Mais aussi grâce à une autre passion… « Je joue au golf à côté, pas mal de gars de l’équipe y jouent aussi notamment Curwin (Bosch), Marcel (Van der Merwe) ou Nic (Krone). Dans tous les clubs où je suis passé, beaucoup de Sud-Africains jouaient au golf. C’est sympa, ça permet d’extérioriser, de sortir du rugby et de se voir dans d’autres activités. »
Ce qui lui permet également de travailler la langue de Shakespeare, en parallèle de ses cours d’anglais. « On a la chance, dans le rugby, d’avoir de la mixité sociale avec des personnes de divers horizons. Personne ne vient du même endroit, personne n’a la même vie, mais avoir un objectif commun, ça soude. Même si les Anglo-Saxons font des efforts, c’est important aussi de parler anglais. C’est la langue internationale. » Ce détenteur d’un Master 2 en gestion patrimoniale, à la tête bien sur les épaules, est déjà parfaitement intégré, et prêt à en découdre dès l’ouverture du championnat contre Oyonnax.