Midi Olympique

Manu Tuilagi, tête de gondole d’un joli recrutemen­t

ARRIÈRES >

Cheikh Tiberghien a été une des révélation­s de la saison dernière. L’ancien joueur de l’ASM a clairement réussi son retour à la maison et a enchaîné les belles performanc­es, si bien qu’il n’était plus très loin d’une sélection avec les Bleus, cet été. Sauf cataclysme, il sera le titulaire au poste. Gaëtan Germain, qui n’a plus joué depuis novembre 2022, pourrait faire son retour dans la rotation, alors que, derrière, trois jeunes poussent. Yohan Orabé, est un garçon pétri de talent. Il a vécu une année compliquée à cause de blessures à répétition et doit désormais confirmer tout son potentiel. Tom Spring, qui peut également jouer à l’ouverture, a aussi de sérieuses qualités, alors Xan Mousques, titulaire avec l’équipe de France U20, attend son tour avec impatience.

AILIERS >

Arrivé plus tôt que prévu au Pays basque, Mateo Carreras a gagné du temps dans son intégratio­n, puisqu’il a déjà disputé cinq matchs avec l’Aviron. Il s’avance comme un titulaire en puissance sur les périodes où il sera là, puisqu’il est déjà acquis qu’il manquera plusieurs semaines de compétitio­n à cause de sa sélection nationale. Pendant son absence, l’électrique Nadir Megdoud, le finisseur Aurélien Callendret et le jeune Victor Hannoun se partageron­t le poste. Très bon l’an passé, Arnaud Erbinarteg­aray, qui peut aussi jouer centre, pourrait aussi trouver du temps de jeu à l’aile, si l’avenir devient bouché au milieu du terrain.

CENTRES >

Avec quatre internatio­naux, Grégory Patat aura l’embarras du choix à ce poste. Manu Tuilagi est la recrue phare du mercato bayonnais. Après toute une vie de rugby en Angleterre, le trois-quarts centre internatio­nal a décidé de se lancer un dernier défi au Pays basque. Le public ciel et blanc attend ses charges dévastatri­ces. Reece Hodge a montré, en peu de temps, qu’il était un formidable joueur en fin de saison dernière. S’il est enfin épargné par les blessures, il pourrait être un véritable atout pour le jeu offensif bayonnais. Sireli Maqala est dans le même cas. Le Fidjien est un gros facteur X, mais il a passé beaucoup de temps à l’infirmerie. Le puissant Federico Mori a plutôt réussi sa première saison à Bayonne. Il devra confirmer. Enfin, Guillaume Martocq, qui sort d’une année intéressan­te, a prouvé qu’il avait sa place dans l’équipe.

OUVREURS >

Camille Lopez va, enfin, pouvoir souffler. Il n’a manqué aucune rencontre de Top 14 en deux ans. S’il sera, une nouvelle fois, le maître à jouer de cette équipe, l’arrivée de Joris Segonds va permettre au Souletin d’avoir, à ses côtés, un autre numéro dix, qui connaît bien le Top 14. Le jeune Yanis Brillant pourra apprendre auprès d’eux.

DEMI DE MÊLÉE >

Barré par la concurrenc­e au Stade toulousain, Baptiste Germain s’est laissé tenter par le projet bayonnais. À 23 ans, il peut représente­r l’avenir au poste et sait que, tôt ou tard, une place de numéro un sera à prendre à l’Aviron. Pour cause, Guillaume Rouet et Maxime Machenaud tirent leurs dernières cartouches. Leur expérience sera précieuse.

NUMÉROS 8 >

Uzair Cassiem, malgré ses 34 ans, a montré qu’il avait encore de l’énergie à revendre. Néanmoins, comme pour Camille Lopez, l’arrivée de Giovanni Habel Kuffner va lui permettre de souffler un peu. Ce dernier était une des priorités du recrutemen­t depuis plusieurs saisons. Il a fait une croix sur sa dernière année à Paris pour venir à l’Aviron. Enfin, on attend plus de Rodrigo Bruni, qui n’a pas totalement convaincu la saison passée.

TROISIÈME LIGNE AILE >

L’Aviron ne devrait pas avoir trop de problèmes dans les airs cette saison. Pour cause, entre Baptiste Chouzenoux (lire par ailleurs), Baptiste Héguy, Arthur Iturria et Rémi Bourdeau, les Ciel et Blanc auront quatre sauteurs de qualité. La touche basque était déjà bonne l’an passé. L’arrivée du Racingman ne devrait que renforcer la donne. Les jeunes Aitor Hourcade et Robin Dioné, après des expérience­s à Bourgoin et Nevers, sont de retour à Bayonne. Esteban Capilla, qui était avec l’équipe de France à 7 jusque-là, va désormais tenter de s’imposer à XV. Les espoirs Lasha Tsikhistav­i, Nika Lomidze et Manex Ariceta auront leur mot à dire.

DEUXIÈME LIGNE >

Pour remplacer le rugueux Thomas Ceyte, parti à Clermont, Bayonne a fait le choix de recruter Veikoso Poloniati. Le joueur, au physique impression­nant, ne s’est jamais vraiment imposé au Racing. Y parviendra-t-il à l’Aviron ? Alex Moon arrive de Northampto­n, où il a beaucoup joué. On dit de lui que c’est une véritable poutre dans le pack. Denis Marchois a perdu du terrain l’an passé, il tentera de se relancer. Lucas Paulos entrera pleinement dans la rotation au poste de 5.

PILIERS >

Après avoir perdu Matis Perchaud, les dirigeants ciel et blanc se sont activés pour lui trouver un remplaçant. Ils ont jeté leur dévolu sur Andy Bordelai, qui sort d’une saison pleine avec Vannes. Âgé de 24 ans, il fait partie des grands espoirs au poste. Il se partagera le temps de jeu avec Swan Cormenier, qui a fait ses preuves dans cette équipe. Quentin Béthune, qui a passé pas mal de temps à l’infirmerie, complétera la rotation. De l’autre côté de la mêlée, Tevita Tatafu va continuer d’exploser. Sauf blessure, il devrait devenir internatio­nal à l’automne prochain, puisque Fabien Galthié et son staff gardent un oeil attentif sur ses performanc­es. Luke Tagi, qui a séduit Jean-Dauger avec ses offloads somptueux, sera aussi une option de luxe pour le poste de pilier droit. Enfin, Pascal Cotet, peu en vue à cause d’une blessure, tentera de se relancer. Capables d’évoluer à droite et à gauche, l’expériment­é Pieter Scholtz et le jeune Martin Villar auront également du temps de jeu, le poste de pilier étant rarement de tout repos. Les espoirs Pierre Catillon ou Badri Tsijshista­vi pourraient profiter du Challenge européen pour se montrer.

TALONNEURS >

Un ancien, un garçon dans la force de l’âge et un grand espoir se battront pour le numéro deux. À 32 ans, Facundo Bosch n’a plus rien à prouver. Bon en conquête, très pénible dans le jeu au sol et dynamique ballon en main, il a réussi une très belle saison, pendant laquelle il a joué aux côtés de Vincent Giudicelli. Ce dernier est aussi un talonneur rapide et puissant en attaque. Il a vite trouvé ses repères au Pays basque. Arrivé de Provence Rugby, Lucas Martin amènera une concurrenc­e certaine. L’Aviron a cassé la tirelire pour s’offrir ses services. Il n’a que 21 ans et représente l’avenir au poste (lire par ailleurs).