Midi Olympique

« On fera tout pour respecter l’histoire d’Agen »

MATHIEU DE GIOVANNI (deuxième ligne) L’ANCIEN DEUXIÈME LIGNE DU STADE FRANÇAIS DÉMARRE UNE NOUVELLE AVENTURE DANS LE LOT-ETGARONNE. APRÈS UNE SAISON BLANCHE DANS LA CAPITALE, C’EST REVANCHARD QU’IL COMPTE REBONDIR, EN PRO D2.

-

Vous venez de quitter votre club de toujours. Racontez-nous ces dernières semaines sans doute particuliè­res…

Après la demi-finale perdue contre Bordeaux, je suis resté une semaine supplément­aire à Paris pour profiter de mes proches. Ensuite, j’ai entamé mon déménageme­nt vers Agen très rapidement avec ma famille pour privilégie­r l’installati­on. Je suis parti quelques jours avec des copains sur la Côte bas- que avant de me concentrer totalement sur le SUA.

Quelle sensation ressentez-vous au moment d’intégrer votre nouveau club ?

Je suis très content. C’est un club historique du rug- by français. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu beau- coup de titres ici et beaucoup de grands joueurs. Je pense qu’on fera tout pour respecter cette his- toire.

Parlez-vous des coulisses de votre départ surprise vers Agen.

J’ai su rapidement que le Stade français ne voulait pas me conserver. J’ai eu de nombreux clubs inté- ressés mais c’est vrai qu’Agen a été une décision na- turelle pour moi. De par son passé et de par la ma- nière dont je vois le rugby, j’ai rapidement su qu’il s’agissait du club qui pouvait me correspond­re.

Que vous inspire ce club d’Agen justement ?

C’est toute une ville qui vibre autour du SUA. Cela a beaucoup impacté mon choix. Et je ne vais pas vous mentir : c’est aussi une belle ville, une belle région. Je ne regrette pas mon choix.

Qu’avez-vous ressenti au moment de quitter votre club de coeur ?

Beaucoup de choses. Cela faisait vingt-trois ans que j’y étais. Ça fait quand même bizarre mais c’est le cycle de la vie. J’arrive à 30 ans donc je devais faire un choix. Je me suis blessé en début de saison dernière donc pour revenir dans la rotation, c’était compliqué. Mais comme je l’ai dit, je n’ai pas fait ce choix par défaut. Agen était la piste la plus sérieuse alors que j’en avais d’autres.

Connaissie­z-vous des joueurs à Agen ?

Non. Je connais surtout des joueurs qui sont pas- sés par ici. Romain Briatte et Quentin Béthune no- tamment. Je suis de la génération des Abadie,

Hériteau…

Que vous ont-ils dit justement ?

Que c’est un club qui me correspond. Je suis quel- qu’un de très posé. Je n’aime pas trop m’exposer. Et ici, je vais pou- voir m’exprimer devant un public de connais- seurs. D’ailleurs, quand je venais avec le Stade français, nous étions généraleme­nt bien reçus (il sourit).

Où en êtes-vous par rap- port à votre blessure ?

Je me suis luxé l’épaule puis par la suite, la vis a pété. Donc ça a été une an- née galère mais désormais, je suis à 100 % et com- plètement tourné vers le projet agenais.

Vous allez découvrir un nouveau championna­t…

Je regarde beaucoup le Pro D2. Ce championna­t est compliqué. Chaque année, c’est de plus en plus solide. Agen a un nom pour être en Top 14, mais on va devoir le prouver sur le terrain.

Vous souvenez-vous de votre premier essai chez les profession­nels ?

Oui, c’était contre Agen.

Effectivem­ent.

C’était un contre sur Jake McIntyre. Ce n’est pas le plus beau des essais (rire). D’ailleurs, je n’ai pas marqué beaucoup d’autres essais. Peut-être trois ou quatre. Mais c’est vrai que j’ai pensé à cet essai récemment.

À quel style de joueur doivent s’attendre les supporters d’Agen à votre sujet ?

Je peux jouer en deuxième et en troisième ligne selon les besoins. Après, j’essaie de m’imposer une grosse activité dans les tâches de l’ombre. Je ne ferai pas soixante mètres ballon en main. Par contre, je serai toujours là au plaquage, au grattage et au soutien. Propos recueillis par M. V.

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France