Midi Olympique

« Le 7 féminin doit beaucoup à David »

CAROLINE DROUIN - Ouvreuse de France 7 REVENUE IN EXTREMIS POUR CE TOURNOI, LA DOUBLE INTERNATIO­NALE À XV ET À 7 A ACCEPTÉ DE TIRER LE BILAN DU TOURNOI ET D’ÉVOQUER LE DÉPART DE DAVID COURTEIX APRÈS LA QUÊTE DE LA CINQUIÈME PLACE.

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En un sens, sur cette dernière journée, vous ne pouviez pas faire mieux : vous vous êtes relevées et avez fini cinquièmes avec deux succès de plus…

Quel défi, honnêtemen­t ! Les vingt-quatre dernières heures ont été indescript­ibles. Je ne trouve pas les mots. Encore une fois, ce sport est assez dingue. C’est ce qui le rend si spécial et dur car mentalemen­t, il faut constammen­t basculer, se relever quand ça n’a pas été. Franchemen­t, je veux retenir ça de ce groupe car ce n’était vraiment pas facile. Je suis fière de l’équipe et de ce qu’elle a montré sur cette dernière journée.

Dans cette épreuve, on imagine que le public français a été d’un grand soutien en vous encouragea­nt sans retenue…

On voulait le faire pour nous et aussi pour tout cet environnem­ent. L’ambiance de ce stade, qui a été rempli pendant trois jours, le méritait. Parmi tout ce monde, il y avait nos familles, nos proches, tous ceux qui nous soutiennen­t depuis des années dans la préparatio­n de ces Jeux Olympiques. On l’a fait avant tout pour nous mais aussi pour tous ces gens. Et j’espère juste que l’on aura montré une belle image au travers de ces deux dernières rencontres.

Quand vous voyez le dénouement de ce tournoi, avec les deux sélections nord-américaine­s sur le podium à la surprise générale et l’Australie sans médaille, qu’est-ce que ça vous inspire ?

Que les Jeux Olympiques sont un tournoi à part, que les cartes y sont redistribu­ées. On joue toute l’année les unes contre les autres… En fait, à chaud, j’ai juste énormément de regrets car les nations qui finissent devant nous étaient largement prenables. Cela génère énormément de frustratio­n, de déception. Mais on ne peut plus rien y faire. Ça n’enlève en tout cas rien à la qualité de ce groupe et à tout ce qui a été mis en place. Maintenant, il faut basculer en espérant que la nouvelle génération qui va arriver fera mieux.

En parlant de changement d’ère, David Courteix s’en va après quinze années à la tête de l’équipe. Comment accueillez­vous cette décision ?

Ce n’est pas la fin qu’on lui souhaitait, évidemment. Ça reste un pionnier et il ne faut pas oublier tout le travail qu’il a accompli. Le rugby à 7 féminin lui doit beaucoup. Ça reste un grand entraîneur, je lui souhaite le meilleur pour la suite et, encore une fois, on aurait aimé finir autrement tous ensemble mais c’est ainsi.

Est-ce que vous arrivez à vous projeter sur vos prochains objectifs ? On pense à la Coupe du monde à XV en Angleterre­à l’automne 2025…

Alors, pour l’instant, je vais couper. J’en ai grandement besoin. Les derniers mois n’ont pas été faciles. J’ai l’impression d’avoir traversé un désert et là j’ai vraiment besoin de prendre du temps pour souffler. Je ferai le point un peu plus tard mais, effectivem­ent, il y a encore de belles choses à vivre derrière.

Vous avez parlé de la nouvelle génération à 7. Est-ce que ça reste une possibilit­é pour vous ou estce fini ?

Suspense, on verra bien (sourire)… Propos recueillis à Saint-Denis par V. B.

« Le résultat n’enlève en rien à la qualité de ce groupe et à tout ce qui a été mis en place. (...) Maintenant, il faut basculer, en espérant que la nouvelle génération qui va arriver fera mieux. »

Caroline DROUIN Ouvreuse de France 7

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