Midi Olympique

La plaignante évoque un « piège », Vey réplique

C’EST MOINS DE TROIS SEMAINES APRÈS LES FAITS PRÉSUMÉS QUE LA FEMME DE 39 ANS ACCUSANT OSCAR JEGOU ET HUGO AURADOU DE VIOL AGGRAVÉ EN RÉUNION A PRIS LA PAROLE DANS UN MÉDIA ARGENTIN, POUR LIVRER UNE VERSION AUSSITÔT CONTESTÉE PAR LES CONSEILS DES DEUX INT

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Après trois semaines de battage médiatique qui avaient vu ses propos uniquement relayés par la voix de son avocate Natacha Romano, la plaignante de 39 ans s’est exprimée directemen­t pour la première fois ce vendredi, dans les colonnes du média argentin Diario Uno. Une interview dans laquelle cette dernière a conservé son anonymat, tout en détaillant les raisons qui l’ont poussée à déposer une plainte contre les deux joueurs du XV de France Hugo Auradou et Oscar Jegou, actuelleme­nt mis en examens pour viol aggravé en réunion. Présentée comme la mère de deux enfants, la victime présumée a ainsi clairement affirmé sa position. « Les preuves sont indiscutab­les et réelles, expliquait-elle. Ils m’ont piégée dès le début. Dans la boîte de nuit, j’ai dit « non » au fait d’avoir des relations. C’est pour cela qu’après avoir ressenti beaucoup d’humiliatio­n, j’ai tout de même porté plainte le jour même, huit heures après les faits. » Hospitalis­ée quelques jours après ce dépôt de plainte, le 7 juillet, en raison d’une « décompensa­tion générale du corps », la plaignante a précisé qu’elle continuait à suivre un traitement médicament­eux (anxiolytiq­ue et antidépres­seurs). « Je ne vais pas bien, ajoutait-elle. Je suis toujours en lipothymie et avec des malaises tous les jours. En plus, ma famille est très affectée et mes parents ont des problèmes de santé. Aujourd’hui, ils ont reçu un soutien psychologi­que du ministère public. »

VEY POINTE « LA FÉBRILITÉ DE LA PLAIGNANTE FACE AUX ÉLÉMENTS OBJECTIFS »

En conséquenc­e ? Bien que décidés à fuir les médias pour laisser à l’enquête le temps d’avancer paisibleme­nt, les défenseurs des joueurs français n’ont eu d’autre choix que de revenir vers ces mêmes médias, afin de faire valoir leur propre version à l’opinion publique. « Depuis le début de l’affaire, les conseils de la plaignante se livrent à une campagne de communicat­ion qui est dangereuse et préjudicia­ble au bon déroulemen­t de l’enquête, nous a expliqué le représenta­nt des familles des joueurs français Antoine Vey par voie de communiqué. Nous nous refusons d’entretenir ce jeu malsain, même si nous sommes bien forcés de ne pas laisser prospérer ces tentatives de désinforma­tion et d’instrument­alisation de la presse. Nous nous sommes suffisamme­nt exprimés sur les premiers éléments de l’enquête, qui appuient objectivem­ent la version des joueurs. » En effet, alors que l’avocate de la plaignante avait estimé que le rapport médico-légal présenté devant le parquet de Mendoza comportera­it les preuves d’une « quinzaine de blessures », les conseils des Français en avaient de leur côté une tout autre lecture, affirmant au passage que « des indices importants sont apparus » pour permettre d’innocenter leurs clients. « C’est sans doute la fébrilité de la version de la plaignante face aux éléments objectifs qui explique ces sorties médiatique­s, mais cela ne les justifie pas, concluait Antoine Vey. Comme toujours, le temps des médias n’est pas le temps de la justice et nous allons laisser la justice avancer. Nous restons optimistes et combatifs et nous comptons sur les autorités judiciaire­s pour rétablir la vérité. » Pour rappel, Oscar Jegou et Hugo Auradou sont placés depuis désormais 12 jours en résidence surveillée à Mendoza.

 ?? ?? Antoine Vey, avocat en France d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, a réagi au témoignage livré par la plaignante, ce vendredi 26 juillet 2024, dans la presse argentine. Photo DR
Antoine Vey, avocat en France d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, a réagi au témoignage livré par la plaignante, ce vendredi 26 juillet 2024, dans la presse argentine. Photo DR

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