De retour chez les grands
CLERMONT AU TERME D’UNE SAISON FRUSTRANTE, CLERMONT A TOUT DE MÊME ASSURÉ LE MINIMUM, EN SE QUALIFIANT POUR LA PROCHAINE ÉDITION DE LA CHAMPIONS CUP.
Lhonneur est sauf à Clermont. Après une saison à crapahuter dans les contrées de la Challenge Cup, l’ASM retrouvera la Champions Cup, scène de tant d’épopées européennes par le passé. Ultime objectif fixé par JeanClaude Pats (président de Clermont), à l’issue d’une saison interdite aux cardiaques, la grande coupe d’Europe est une fierté légère par rapport au but initial de retrouver les six. Quelques instants après la fin de la rencontre, Christophe Urios n’a d’ailleurs pas sauté de joie. « La mission n’est pas accomplie. L’objectif intermédiaire de finir dans le top 8 fixé cette semaine par le président n’existait que parce que nous avions raté l’objectif de finir dans le top 6. Les objectifs étaient de gagner la coupe d’Europe et le top 6. Les phases finales, on va les regarder à la télévision et cela me gonfle », cinglait l’imposant manager de Clermont. Une frustration également palpable à la vue du classement final du Top 14. Avec un petit point de plus, les Jaunards seraient dans les six et commenceraient à préparer un déplacement périlleux à Bordeaux-Bègles. « On avait cet objectif de finir huitième pour aller chercher la Champions Cup. On a eu des hauts et des bas toute la saison, et je pense que notre sort se joue en milieu de saison, avec des défaites à domicile. C’est dommage parce qu’on a montré qu’on méritait un peu mieux mais on était trop inconstant pour aller chercher la qualification », regrette Sébastien Bézy.
UNE DERNIÈRE FÊTE, MALGRÉ TOUT
Mais à froid, les Jaunards apprécieront sûrement ce retour chez les grands européens (et sud-africains) en regardant leur situation d’il y a un mois. Au bord du précipice avant d’accueillir le Stade français, les protégés d’Urios se sont tout de même rebellés et auraient pu vivre une fin de championnat bien plus inquiétante. Après sept années en Auvergne, Rabah Slimani était évidemment soulagé de laisser le club à la place où il l’avait trouvé, en 2017. « C’est bien de finir sur cette victoire, mais surtout, on finit huitième. Le club retrouve la Champions Cup, c’était obligatoire. Je ne sais pas encore où je serai l’année prochaine mais quand je suis arrivé ici il y a sept ans, l’ASM était en Champions Cup donc c’était impossible que je parte sans qu’ils soient dans cette compétition. On a échoué sur des choses assez bêtes, notamment contre Oyonnax. Avec deux points de plus on serait sixième, ce qui est notre vrai niveau. » Une dernière victoire à cinquante points, la fête des partants et une ultime communion avec le Michelin ont clos cette frustrante saison auvergnate. À l’année prochaine, messieurs les Jaunards.