Midi Olympique

Le mur jaune

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Il existe, dans l’Europe du football, un « mur jaune ». Le qualificat­if est même ici réservé à la tribune sud du stade de Dortmund, dernier finaliste de la Champions League : là-bas, le rempart définit en réalité un gradin haut comme une barre d’immeuble, contenant 25 000 spectateur­s et, selon la mi-temps, faisant face à l’adversaire du soir ou s’élevant dans le dos du gardien de buts des visiteurs. Dans tous les cas, l’effet est redoutable. De fait, on eut samedi soir, aux prémices de cette dernière journée de la phase régulière du Top 14, la délicieuse impression de se trouver dans le chaudron allemand, tant la présence jaune et noire au stade Deflandre était du plus bel effet. Existe-t-il d’ailleurs ambiance plus torride que celle de l’enceinte rochelaise, les jours de grand match ?

Et les dirigeants rochelais, qui enchaînaie­nt le week-end dernier une 91e rencontre à guichets fermés, ont-ils réellement atteint leur plafond de verre ? C’est qu’il faudra bientôt pousser les murs, rue des Frères Lumière, pour faire entrer ce peuple qui transhume depuis toute la Charente, certes, mais déborde désormais largement au-delà de ses frontières naturelles. Et de toute évidence, les 16 500 spectateur­s du stade Deflandre ont diablement pesé, tant sur les décisions de Vivien Praderie que sur ces séquences défensives où, notamment en fin de match, les Racingmen tentèrent par du jeu à une passe de renverser les coéquipier­s de Gregory Alldritt. Dès lors ? On a maintes fois dit, écrit et répété quel effet provoquait le public rochelais chez quiconque n’est pas familier du stade Deflandre. Toujours est-il que le mur jaune parvient encore à nous surprendre… M.D.

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