Midi Olympique

« Pas vraiment la fête à Bayonne ! »

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Une soirée peu amère. Avec tout d’abord une météo d’hiver. Des pluies diluvienne­s se sont abattues sur Jean-Dauger quand les joueurs se sont présentés sur la pelouse, avec en tête le quintet des partants mis à l’honneur : Yan Lestrade, Rémy Baget, Pierre Huguet, Thomas Ceyte et Manu Leindekar. Juste après l’hommage rendu à Martin Laveau, le Castrais, contraint, à cause d’une blessure à un tendon d’Achille, de mettre un terme à sa carrière commencée à l’Aviron bayonnais.

Mais la soirée n’aura jamais décollé. Bayonne disputait un match sans enjeu. Et quittait son enceinte fétiche sur une défaite, la deuxième cette saison dans son antre. Après le match complèteme­nt manqué à Oyonnax, le rachat n’aurait pas lieu.

« Sortie manquée ! », confirmait Pierre Huguet qui rejoindra la Stade français. « Ce n’est pas la meilleure des manières pour fêter une fin de saison. » Si les Basques n’avaient pas la mine des grands jours, les Tarnais sortaient aussi frustrés. Étant passés bien près d’une qualificat­ion pour les barrages. Coiffés sur le fil par le Racing 92 qui obtenait son bonus salvateur à deux minutes de la fin. Sur le bord de la touche, David Darricarrè­re extérioris­ait sa joie avant de se prendre la tête dans les mains. Jeremy Davidson, lui, avait suivi le match sur son téléphone. Goût amer même si la déception s’était plus ou moins dissipée dans l’intimité du vestiaire au moment de saluer et remercier les partants.

Pas vraiment de joie, donc, dans un stade qui a connu des moments bien plus agités. Mais retenons un geste de gentleman : au moment de regagner le vestiaire, Lucas Paulos rattrapait son copain sud-américain Manu Leindekar pour lui offrir son maillot floqué du numéro 5 en échange du 18. Un symbole fort en cette soirée de grisaille. E. L.

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