Un match loin d’être inutile finalement
Alors, certes, on repassera pour le suspense et les frissons. Avant même le coup d’envoi, les Toulousains n’avaient plus rien à espérer, eux qui avaient déjà assuré leur première place finale au classement. Et, de leur côté, les Lyonnais n’avaient plus rien à craindre, eux qui avaient suffisamment largué Montpellier pour laisser le MHR disputer le fameux « access match » de la peur. Dès lors, ce sont deux équipes sans la moindre pression qui s’affrontaient samedi soir, dans un Gerland plein comme un oeuf. Et, même si le staff toulousain avait logiquement décidé de laisser Dupont, Ntamck, Ramos, Baille, Cros, Willis et toute la clique au chaud en ce week-end de dernière journée, le duel n’en a pas moins été extrêmement agréable à observer.
Et c’est peut-être aussi la force des rencontres sans enjeu sur le papier. Déjà parce que, comme ce fut le cas à plusieurs reprises cette saison, la jeunesse toulousaine a encore montré combien elle était décomplexée et séduisante quand elle décide de jouer totalement libérée. Et parce qu’en face, c’est en choisissant de se nourrir de ballons de récupération et en partant de (très) loin que les joueurs du Lou ont su réagir dans ce match et marquer autant de points que les esprits.
Voilà comment les deux formations se sont donnés et rendus coups pour coups pendant quatre-vingt minutes. Les thèmes principaux de la soirée ? De l’audace, des franchissements et des essais... Forcément, les puristes regretteront de trop nombreuses erreurs défensives et un certain laxisme par moments. Mais il ne faut jamais bouder son plaisir quand le spectacle est au rendez-vous. Là, personne ne s’est ennuyé et c’est bien la preuve qu’aucun match ne sert à rien. J. Fa.