«Il y a une volonté de montrer nos muscles. Ces JO sont synonymes de 4 500 trains supplémentaires par rapport à un mois d’août normal. Il y aura une surcharge de travail et beaucoup de collègues ne pourront pas partir en vacances en famille.»
A un peu plus de deux mois du début des JO, la saison des demandes de primes pour les travailleurs mobilisés pendant la compétition continue. Les policiers et gendarmes ont obtenu jusqu’à 1 900 euros, les éboueurs parisiens aussi, les agents de la RATP jusqu’à 2500 euros (mais 1000 euros brut en moyenne) et les pompiers attendent leur chèque de pied ferme… Logique, donc, de voir les cheminots de la SNCF se joindre au bal pour obtenir, eux aussi, une prime JO. Et quoi de mieux, pour se faire entendre, qu’un petit mouvement de grève ?
Mardi 21 mai, SUD rail et la CGT cheminots, rejoints, par endroits, par l’Unsa et la CFDT, appellent donc à la mobilisation en Ile-de-France. Et le mouvement s’annonce particulièrement suivi. Le trafic sera «très fortement perturbé» pour les trains de banlieue et les RER exploités par la SNCF (C, D, E et une partie des RER A et B), a annoncé Transilien SNCF, qui précise que les prévisions exactes seront connues à 17 heures, lundi.
«Il y a une volonté de montrer nos muscles», assume Fabien Villedieu, de SUD rail. Sans se prononcer sur des revendications précises (une prime ponctuelle, une augmentation de la paie selon les jours travaillés ?), le leader syndical fixe un objectif minimum de 1000 euros et dit être dans «une logique de dialogue». Il rappelle que des négociations similaires se sont tenues dans l’ensemble des villes hôtes des JO d’été ces dernières années, à l’exception de Pékin, en 2008. «Je suppose qu’on est tous d’accord pour dire que notre modèle de dialogue social, ce n’est pas la Chine ?» ironise-t-il.