Le regroupement intercommunal, est-ce la seule solution pour sauver l’école ?
Face à la menace d’une fermeture de classe à l’école d’Incheville, les élus ont sondé les communes aux alentours afin d’envisager un regroupement et ainsi d’éviter des classes multiniveaux.
Le retour des vacances a été particulier pour les enfants de l’école Charles-Perrault d’Incheville. Lundi 11 mars, quelques parents et enfants ont accompagné les élus pour montrer leur mécontentement face à la possibilité de fermeture d’une classe.
Le regroupement, seule solution ?
Aujourd’hui l’école compte trois classes de trois niveaux. À la rentrée de septembre 2024, elle ne devrait en compter plus que deux avec quatre niveaux.
Dans la recherche d’une solution pour maintenir un nombre de classes suffisant et garder leur école ouverte, les élus d’Incheville planchent sur un regroupement avec une ou plusieurs écoles des villages aux alentours : « Nous sollicitons les maires autour d’Incheville pour savoir qui serait intéressé. Nous attendons leurs réponses », indique Nicolas Catteau, maire d’Incheville, qui ne souhaite pas, pour le moment, dire quelles sont les communes contactées.
L’idée serait d’avoir plus d’enfants afin de maintenir des classes à Incheville, mais également dans les autres communes qui se regrouperaient. Ces classes pourraient être partagées entre les communes.
«L’idéal serait de faire des classes de niveaux homogènes pour un meilleur apprentissage », explique l’édile.
« À Incheville, nous pourrions avoir des grandes sections ou des petites, ça, c’est juste l’organisation ».
Du côté des parents d’élèves, on pousse aussi pour ce regroupement : « Nous sommes dans le flou », regrette Sabrina Roussel, présidente de l’association des parents d’élèves.
« Ça serait dommage que l’école ferme. Le regroupement serait l’idéal. »
Une structure complète
Pour la troisième adjointe, Clélie Bouville, il est inconcevable que l’école ferme : « On ne peut pas fermer l’école avec la structure que l’on a : on a l’école, les classes, la cantine, la garderie, le bus scolaire, mais aussi le parc multisport. On est équipé sur tout, on a tout sur place. Pour nous, les classes à quadruples niveaux, c’est invivable, même pour les enseignants. Ce n’est pas faisable ».
Actuellement, les écoliers sont 50, répartis dans les trois classes de l’école Charles-Perrault. Pour l’an prochain, les projections affichent deux élèves de moins. « Ça ne motive pas non plus à mettre les enfants ici », regrette le maire. « C’est un cercle vicieux. Avec quatre niveaux, on se rapproche plus de la fin de l’école que du début. »