Les femmes de marins représentées avec sensualité à La Sirène à barbe
Dans la partie bar du cabaret de la Sirène à barbe à Dieppe, l’artiste Jacques Metaireau expose jusqu’au 30 avril des tableaux sur les femmes de pêcheurs.
« Montrer la féminité et l’indépendance de la femme. » C’est ce qu’a souhaité illustrer l’artiste bourguignon Jacques Metaireau. Il expose dans le bar du cabaret dieppois La Sirène à barbe depuis le 22 février et ce, jusqu’au 30 avril.
Comme à son habitude, l’artiste s’adapte au lieu dans lequel il expose. Il ne lui a fallu que 48 heures pour créer les 25 oeuvres conçues à l’encre de Chine et avec du café.
Légitimer ces femmes dans l’attente
Dans cette exposition, il apporte une touche intimiste et sensuelle à ses oeuvres, en clin d’oeil au cabaret où les drag-queens se révèlent pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Plutôt que de se contenter de créer autour de la mer, Jacques Metaireau a voulu mettre en avant les femmes de marins, qu’elles soient « veuves, mères meurtries et courageuses, épouses dans l’attente, emmurées dans la solitude ou victimes de la fatalité ».
Il n’a pas voulu les représenter comme «des filles à matelots, de saintes épouses ou des mères admirables sur lesquelles un jugement entier pourrait être posé. Elles vivent le perpétuel paradoxe d’être des femmes définies par des hommes dont elles se passent ».
Il a souhaité à travers ses oeuvres faire vivre ces femmes. Un texte expliquant l’origine de l’exposition est à retrouver illustre les tableaux. L’artiste conclut que «les sirènes, avec ou sans barbe, peuvent rester à quai, à partir du moment où elles sont toujours légitimées ».
■ Exposition au cabaret La Sirène à barbe de Dieppe. Entrée libre tous les jours jusqu’au 30 avril.