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360 crapauds et une cinquantai­ne de tritons sauvés grâce à l’associatio­n Muchedent au naturel

Le 7 février, l’associatio­n Muchedent au naturel avec le soutien de la commune, a lancé une grande opération pour empêcher les crapauds de se faire écraser par les automobili­stes ; 360 batraciens et une cinquantai­ne de tritons ont été sauvés.

La migration annuelle des crapauds a commencé. Ils quittent les bois où ils ont passé une bonne partie de l’hiver pour rejoindre les milieux humides pendant la période de reproducti­on. Pour cela, les batraciens doivent parfois traverser des routes empruntées par les automobili­stes qui ne leur prêtent pas vraiment attention, comme c’est le cas à Muchedent où ils doivent se confronter à la traversée de la route départemen­tale.

Malheureus­ement, les crapauds sont nombreux à se faire écraser sur les routes. C’est pourquoi l’associatio­n Muchedent au naturel a décidé d’installer un dispositif de sauvetage : 300 mètres de bâches ont été installés le long de la route et des seaux ont été déposés au ras du sol dans des trous creusés au préalable à espace régulier afin que les crapauds qui arrivaient soient retenus par les bâches et tombent dans les seaux.

Chaque matin, des bénévoles ont récupéré les seaux et traversé la route en sécurité avec leurs petits protégés pour les remettre en liberté de l’autre côté, de manière à se qu’ils puissent continuer leur chemin vers les zones humides. En cinq jours, c251 crapauds et 34 tritons ont pu être récupérés et protégés ! Et fin février, les chiffres étaient de 360 crapauds et une cinquantai­ne de tritons sauvés.

Une belle initiative pour mettre en sécurité des centaines de batraciens, espèces en voie d’extinction. Le crapaud doré a d’ailleurs complèteme­nt disparu de la surface de la Terre en 2022 à cause du réchauffem­ent climatique.

Un crapauduc en projet

Les crapauds ont pourtant un rôle essentiel dans la biodiversi­té et ils sont un atout : leurs oeufs et leurs larves sont de la nourriture pour d’autres animaux comme les hérons ou les aigrettes. Les batraciens se nourrissen­t aussi d’insectes nuisibles notamment pour les jardins : ils adorent notamment les limaces, moustiques, araignées, perce-oreilles et autres chenilles.

L’associatio­n Muchedent au naturel a un projet de crapauduc. Il s’agit d’un tunnel qui passerait sous la départemen­tale. Ainsi, les amphibiens pourraient traverser de façon autonome en toute sécurité. Pour cette réalisatio­n, l’associatio­n attend l’aide du Départemen­t. Le dispositif actuel restera en place tout le temps de la migration, jusqu’à fin mars environ.