Les Informations Dieppoises

Ivre, il frappe sa compagne et lui renverse deux bières sur la tête

- • Véronique Weber

Ce 16 septembre 2023 à Dieppe, les policiers sont appelés pour du tapage nocturne dans un logement. Arrivés sur place, ils découvrent une femme en larmes, son compagnon est dans le salon, ivre. Elle explique qu’il lui a donné des coups de poing sur le poignet. Il lui a aussi retourné un doigt, lui a craché dessus et lui a renversé deux canettes de bière sur la tête. Des faits dont une de ses amies a été témoin.

Le couple vit ensemble depuis 2021 et a un enfant de 2 ans. La jeune femme explique que c’est la première fois que son compagnon est violent et confie qu’il est jaloux. Mais selon son amie, ces faits de violence ne seraient pas les premiers.

« Tout se passe bien. Je suis enceinte »

Le prévenu, âgé de 25 ans, a déjà été condamné en 2019 pour des violences sur son ancienne compagne. Vendredi 23 février, devant le tribunal de Dieppe, il est donc poursuivi pour les mêmes faits, en état de récidive légale. Devant le juge, il reconnaît que sa compagne « ne ment pas, mais je ne me souviens de rien. J’ai beaucoup bu, j’ai eu un trou noir et je me suis réveillé en garde à vue ».

La victime explique qu’à l’époque des faits, son conjoint buvait beaucoup, tous les deux à trois jours, le temps de décuver entre chaque alcoolisat­ion. Mais depuis la garde à vue, il assure s’être repris en main : « Je n’ai pas touché une goutte d’alcool depuis septembre. J’ai un suivi en psychologi­e et en addictolog­ie ». Lors de sa première condamnati­on, il avait également obligation de se soigner « mais le suivi a été compliqué, car c’était la période du Covid », dit-il. Là, il estime que les soins entrepris sont plus efficaces.

Sa compagne, à la barre, explique que depuis les faits, «tout se passe super bien. Surtout depuis qu’il a arrêté l’alcool. D’ailleurs, je suis enceinte ». Toutefois, le juge ne cache pas «ses inquiétude­s pour la suite ». La procureure de la République requiert la peine de dix mois de prison dont cinq mois avec un sursis probatoire durant deux ans, l’interdicti­on de paraître au domicile de la victime, l’obligation de se soigner et de travailler.

L’avocat du prévenu demande que ne soit pas interdit à son client de paraître au domicile de sa compagne qui attend leur deuxième enfant. Finalement, le tribunal l’a condamné à huit mois de prison, dont quatre mois avec sursis probatoire. Il sera placé sous bracelet électroniq­ue et a obligation de travailler et de se soigner contre son addiction.

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(© Archives) Condamné par le tribunal de Dieppe, l’homme devra porter un bracelet électroniq­ue.

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