Une version officielle qui peine à convaincre les familles des victimes
Le 8 mars 2014, 239 personnes embarquent pour un vol de six heures entre Kuala Lumpur, la capitale malaisienne, et Pékin, la capitale chinoise. À bord, 14 nationalités dont une majorité de Chinois, mais aussi des Malaisiens, des Australiens ou encore trois Français : Laurence Wattrelos, originaire de Saint-Aubin-sur-Scie et mariée à Gyslhain, et deux de leurs enfants, Ambre et Hadrien. L’avion décolle à 0 h 41.
Après quasiment 40 minutes de vol, le Boeing 777 du vol MH370 quitte le contrôle aérien malaisien. À 1 h 19, les pilotes envoient une dernière communication avec le sol. Le matin même à Pékin, l’avion n’a toujours pas atterri. Rapidement, les autorités malaisiennes et la compagnie prennent la parole pour annoncer la disparition pure et simple de l’appareil et de l’ensemble des personnes à bord. C’est le début des suspicions. Les hypothèses vont se multiplier. La version officielle s’appuie sur les données Inmarsat de l’appareil (les données de géolocalisation satellite) pour expliquer que l’avion a fait demi-tour au moment où il a disparu des radars. Il aurait ensuite fait route vers le sud jusqu’à l’épuisement de ses réserves de carburant, au large de l’Australie, où il se serait abîmé en plein milieu de l’océan Indien.
Une version corroborée par les débris retrouvés dans cette zone. En tout, 27 débris officiellement identifiés ont été retrouvés. Le premier remonte à 2015, avec un flaperon retrouvé à La Réunion. Cette version des faits peine à convaincre les familles des victimes. Plusieurs « contre-enquêtes » ont depuis été menées. La journaliste Florence de Changy a notamment publié en 2016 Le MH370 n’a pas disparu, un livre visant à mettre en avant les zones troubles de la version officielle.
Pour les familles des victimes et pour la journaliste, le vol MH370 s’est écrasé là où le contact a été perdu et n’a jamais fait demi-tour. Les recherches n’auraient pas été menées au bon endroit et les débris retrouvés sur les plages auraient été placés là pour détourner les soupçons. Plusieurs reportages en plusieurs épisodes ont depuis été tournés sur le sujet. Les deux derniers en date ont été diffusés sur la plateforme de streaming Netflix et sur France 2.