Les Informations Dieppoises

Traces d’héroïne et de cannabis dans le sang du conducteur

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Le 26 juillet 2023, en fin de matinée, les gendarmes contrôlent un automobili­ste qui ne peut leur présenter le certificat d’assurance de son véhicule. Les forces de l’ordre décident d’effectuer un dépistage d’alcoolémie qui se révèle être négatif. Néanmoins, ils procèdent aussi à un dépistage de produits stupéfiant­s, qui, lui, est positif. Une analyse sanguine confirmera la présence de traces de produits opiacés et de cannabis.

Pour les produits opiacés, le conducteur âgé de 50 ans explique au tribunal de Dieppe où il comparait le 19 janvier, que c’est parce qu’il prend un médicament pour combattre son addiction à l’héroïne.

En état de récidive

Pour le cannabis, il reconnaît avoir consommé quelques jours avant le contrôle. Pour autant, il ne comprend pas pourquoi il y a une différence avec un consommate­ur d’alcool qui, dès qu’il est revenu à un taux légal, peut reconduire : « Je ne pense pas être plus dangereux avec un joint fumé il y a plusieurs jours », lance-t-il. La magistrate est obligée de lui rappeler que ce n’est pas elle qui fait la loi, qu’elle est juste là pour l’appliquer.

Le prévenu est en récidive puisqu’il a été condamné en 2023 à six mois de prison assortis d’un sursis probatoire pour détention de produits stupéfiant­s. Son avocate tente d’expliquer que le motif n’est pas exactement le même et qu’il n’y a pas lieu d’invoquer la récidive.

La représenta­nte du parquet n’est pas de cet avis et requiert l’annulation du permis de conduire avec interdicti­on d’en solliciter un nouveau avant trois mois ainsi que 90 joursamend­es à six euros. L’homme s’effondre : « Mettez-moi en prison, je n’ai plus d’appartemen­t, j’ai raté un CDI à cause de ce contrôle, je ne peux pas tomber plus bas que ce soit moralement, physiqueme­nt ou financière­ment ».

Pas suffisant pour attendrir complèteme­nt la juge qui annule le permis de conduire, mais ramène la durée d’interdicti­on d’en solliciter un nouveau à un mois. Mais elle transforme la peine de joursamend­es en peine et travail d’intérêt général de 70 heures.

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L’homme a été condamné à 70 heures de travail d’interêt général par le tribunal de Dieppe.

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