Les Informations Dieppoises

Du parking de Lidl à l’élite mondiale

- • Philippe Beaufils

Dans quelques semaines, Célestin Masy va retrouver les circuits. Et pas n’importe lesquels puisque le jeune pilote de Neuville-lès-Dieppe a décidé d’aller se frotter à ce qui se fait de mieux, en Europe et peutêtre même dans le monde dans la discipline, c’est-à-dire en Espagne. Alors c’est peut-être le moment de se retourner sur un peu plus de dix ans de moto et un début de carrière (car elle est loin d’être finie) avec déjà pas mal d’étapes importante­s. Une passion partagée avec son père Jean-Philippe qui est aussi son premier supporter et capable de tous les sacrifices pour espérer voir son fils arriver un jour au plus haut niveau.

En fait, Célestin Masy, connu et reconnu sous le nom du Frelon barbu sur tous les circuits, a commencé alors qu’il avait à peine trois ans. Son père l’emmène alors sur un petit terrain de cross et lui offre sa première moto. Le ton est donné, ce sera la moto et rien d’autre au niveau sportif. Il profite de la proximité du parking du supermarch­é Lidl pour aller s’entraîner le soir ou le week-end sur une Piwi alors que ses copains de son âge sont plus attirés par le foot ou le vélo.

Toujours avec le numéro fétiche

Très vite, il intègre l’école de pilotage du renommé Johann Zarco qui est aussi un de ses modèles et une de ses idoles. Il va y rester trois ans, multiplian­t les déplacemen­ts dans la région d’Avignon pour travailler et progresser. Lors de ses débuts en compétitio­n, il fait le choix symbolique du numéro 48 qui représente la somme des dates de naissance des trois hommes de la famille, son père, son frère Cyrius et lui. Ses progrès sont tels qu’il est choisi pour prendre part à une course d’exhibition en ouverture du Grand prix de France au Mans.

Les premiers succès sont vite au rendez-vous et champion de Normandie, il gravit déjà une étape en s’alignant en miniGP. Les bons résultats s’accumulent et si le pilote dieppois grandit, ses ambitions grandissen­t avec lui. Alors nouveau changement de cap et direction le championna­t de France Superbike dans la catégorie Objectif Grand Prix (OGP). Célestin Masy découvre des circuits prestigieu­x comme Le Mans, mais cette fois pour des courses officielle­s.

Le jeune Neuvillais et son père se fixent alors trois ans pour remporter ce championna­t. Le plan de marche est respecté à la lettre, enfin presque. La première année en guise de découverte. La deuxième pour s’illustrer et il y parvient assez bien. Malheureus­ement, la troisième saison va tourner court avec la chute à Magny-Cours. Alors au lieu de recommence­r au même niveau, Célestin Masy se lance un nouveau défi. Participer à un championna­t espagnol pour écrire de nouvelles pages du livre d’une carrière qui peut faire rêver plus d’un enfant de son âge et qui est loin d’être finie.

 ?? J-PH-M ?? Une des premières photos de Célestin Masy, alors âgé de trois ans, sur une moto à quelques mètres de chez lui.
J-PH-M Une des premières photos de Célestin Masy, alors âgé de trois ans, sur une moto à quelques mètres de chez lui.

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