Des agents de la Ville rassemblés pour réclamer une prime exceptionnelle
Un rassemblement s’est tenu mardi 5 décembre, devant l’hôtel de ville de Dieppe. Des agents réclament le versement de la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle.
Quelque 200 agents de la ville de Dieppe se sont rassemblés, mardi 5 décembre, sur le parvis de l’hôtel de ville à partir de 10 h 30. La raison : le versement réclamé d’une prime de pouvoir d’achat exceptionnelle. Cette prime, d’un montant dégressif de 800 à 300 € selon les salaires, a été décidée par le gouvernement pour les trois fonctions publiques : étatique, hospitalière et territoriale. Concernant cette dernière, c’est aux élus, au niveau local, de décider de l’appliquer ou non, ce que la ville de Dieppe s’est refusée à faire.
« Pour une égalité de traitement »
« Nous demandons une égalité de traitement entre les différentes fonctions publiques, explique Frédéric Legrout, secrétaire général de la CGT des agents territoriaux de Dieppe, syndicat à l’initiative du rassemblement, rejoint ensuite par la CFDT. La reconnaissance des agents dans l’accomplissement de leurs missions et leur engagement doit être une priorité absolue. Par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi cette prime a été votée pour les agents de l’Agglo Dieppe-Maritime et par pour ceux de la Ville de Dieppe. »
Présent lors du rassemblement, le maire Nicolas Langlois a pris la parole pour défendre sa position : « Avec cette prime, j’ai la conviction que pour le gouvernement, c’est une tentative d’éteindre la colère avant les fêtes, faute de prendre des mesures courageuses en augmentant véritablement les salaires. Et les communes, dont les budgets sont déjà asphyxiés, ne touchent rien pour financer cette prime. Si nous avons voté cette prime à l’Agglo, et que je m’apprête à le faire au Département, c’est que dans ces cas, cela vient combler un vide ».
« Or ici à Dieppe, poursuitil, nous avons fait d’autres choix : intégration de la prime de Noël dans les salaires, augmentation du budget du comité d’oeuvres sociales, augmentation des salaires de 30 € par mois depuis juillet et cela continuera par tranches de 30 € au cours des prochaines années. Je préfère ces mesures qui touchent sur les salaires aux primes exceptionnelles ».
Mais pour la CFDT, le compte n’y est pas : «En plus de la prime pouvoir d’achat, nous avons rappelé au maire qu’il avait la possibilité de nous donner tout de suite 90 € sur notre régime indemnitaire et non pas 30 € cette année, 30 € l’année prochaine puis 30 € l’année d’après. »