Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Ce que dit la loi en 2024
Pas d’obligation de compostage pour les citoyens ni de sanction prévue pour les particuliers au cas où ils ne trieraient pas leurs déchets « même si l’objectif, à terme, est de sortir les biodéchets des poubelles noires ».
Pas d’amendes non plus pour les collectivités territoriales qui n’auraient pas eu le temps de proposer des solutions à tous leurs habitants quand bien même elles ont l’obligation légale de mettre en place le tri à la source et de valoriser des biodéchets. Au total, selon l’Ademe (Agence de la transition écologique), 83 kilos de biodéchets sont générés par an et par habitant en France, dont 50 % pourraient être facilement captés au lieu de finir en décharge ou incinérés.
doit rapidement comprendre, en suivant un protocole précis, la raison de sa crise aiguë : « Qu’est-ce qui a provoqué cet état critique? Pour soigner le chien qui arrive en urgence absolue, il faut bien diagnostiquer la cause de son état : s’agit-il d’une intoxication? D’une tumeur cérébrale ? D’une maladie infectieuse ? » explicite le docteur Berg.
Gabriel Mendes reprend : «L’intoxication par les mycotoxines trémorgènes représente un motif d’appel assez fréquent au Centre Anti Poison Animal et Environnemental de Nantes qui a déjà traité plus de 50 cas probables d’intoxication de ce type suite à une ingestion de compost. Mais ces chiffres se basent sur la déclaration spontanée des vétérinaires ou propriétaires de l’animal, et peuvent donc être sous-estimés. Heureusement les décès ne représentent que 4 % de ce total, ce qui indique un faible taux de mortalité ».
Aucun antidote connu à ce jour
Du reste, « la plupart des accidents sont associés à une mauvaise gestion du compost, comme le rajout de restes d’aliments attirants pour le chien (croûtes de fromage, os de volailles, etc.) et la mauvaise fermeture du bac. Finalement, il est également possible que l’animal s’intoxique avec des aliments normalement toxiques aux chiens comme l’avocat, le raisin, l’oignon ».
Quoi qu’il en soit, le compost ne peut pas être en accès libre. Pour éviter tout drame, les propriétaires de chiens et leurs voisins doivent laisser moisir leurs matières organiques dans les bacs prévus à cet effet. D’autant qu’il n’existe aucun antidote aux mycotoxines. La victime du compost doit être « hospitalisé, subir des soins intensifs, être perfusé et surveillé constamment ».
Et son propriétaire patienter « 48 h pour connaître le pronostic vital sur son animal » précise Kees Berg qui rappelle que les échantillons d’urine du patient canin peuvent être envoyés, pour plus de sécurité, à l’école vétérinaire de Lyon « pour établir un diagnostic précis et fiable quand bien même il n’existe pas d’antidote ».