Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)

« Nous allons nous installer quasiment comme l’an dernier »

La question commence à se poser. Les 4 Jours de L’Aigle vont-ils être organisés cette année ? Comme depuis 2022, que la fête foraine. il n’y aura

- • Thierry Roussin

Pour les 4 Jours de L’Aigle, il y a bien un avant et un après crise sanitaire de la Covid 19. La dernière foire exposition a été organisée en 2019 et depuis il n’a jamais été possible de retrouver se rendez-vous commercial, ni la chaumière du cervelas. Fin 2022, la municipali­té aiglonne avait invité les exposants à une réunion de préparatio­n, en leur disant que la foire-expo 2023 serait décalée au mois de septembre.

Depuis 2022, il n’y a que la fête foraine

La propositio­n n’avait pas du tout satisfait les habitués de ce rassemblem­ent au Grû, estimant que les 4 Jours c’est une triplette composée de la fête foraine, de la foire-expo et de la chaumière du cervelas. L’état d’esprit de la Ville de L’Aigle était de permettre aux profession­nels d’avoir l’occasion de se retrouver, mais ces derniers ont alors fait savoir que la date était trop tardive dans l’année. Depuis, le contact semble rompu.

Depuis 2022, les 4 Jours de L’Aigle se limitent à la fête foraine, non sans difficulté d’installati­on. L’arrivée du complexe culturel Risle en scène a changé la donne et le plan d’implantati­on avait alors dû être partiellem­ent revu. Dans « une volonté d’apaisement des tensions », la collectivi­té avait pris l’engagement, devant le préfet Sébastien Jallet, de déplanter sept arbres le long de la toute neuve avenue de Lattre de Tassigny.

Après l’annulation du marché hebdomadai­re du mardi, « juste pour nous mettre les commerçant­s et les Aiglons à dos », avaient commenté les forains, les manèges ont pris place. Après qu’ils aient plié bagages, on a bien constaté quelques dommages, notamment sur le parvis de Risle en scène où 30 000 euros de dommages ont été relevés.

Deux hypothèses abandonnée­s

Il avait été convenu entre les forains, la Ville et la Communauté de communes de se revoir rapidement afin de trouver des solutions pour l’édition 2024. Dans une édition d’octobre 2023, Le Réveil Normand révélait que deux hypothèses étaient étudiées, c’est-à-dire le déplacemen­t à l’aérodrome ou sur une partie de la rue du Docteur Rouyer.

« L’une et l’autre ont été abandonnée­s », confiait récemment le maire de L’Aigle, Philippe Van-Hoorne.

Quant à la solution de la rue du Docteur Rouyer, « c’est la même chose, nous n’avons pas la puissance électrique ».

Pour cette année, « on a eu des réunions de travail en mairie de L’Aigle avec la sous-préfète de Mortagneau-Perche, que je remercie pour son écoute et que nous allons bientôt revoir », détaille André Cottin, délégué national de l’union intersyndi­cale des entreprise­s foraines de France. « A quelques détails près, nous allons nous installer comme l’an dernier », poursuit le représenta­nt des forains. « Nous avons été à l’écoute des propositio­ns, et nous le sommes toujours, mais aucune n’est viable ».

« Ouverts à tout, mais pas à n’importe quoi »

Il explique que la sous-préfète a proposé d’installer une partie des stands place Fulbert de Beina, devant la mairie, « mais pour des raisons de sécurité, ce n’est pas possible. Nous nous sommes déplacés sur place pour étudier la faisabilit­é ». Parmi les autres éventualit­és émises, « l’installati­on de la fête sur le site du Grû n’est pas envisageab­le non plus. Le terrain à l’arrière n’est pas aménageabl­e ».

Pour les années à venir, « nous sommes ouverts aux suggestion­s, mais pas à n’importe quoi. Nous sommes d’accord pour aller en dehors de la ville, à certaines conditions. Il faut que ce soit accessible et que ce soit un terrain aménagé pour mettre à la fois la fête foraine et la base vie ». André Cottin va même jusqu’à penser qu’il faudrait aussi pouvoir y accueillir la foire-expo.

❝ A l’aérodrome, le sol n’est pas adapté pour recevoir les poids lourds et les stands et il n’y a pas la puissance électrique suffisante. PHILIPPE VAN-HOORNE

❝ Nous voulons travailler et on veut que les exposants travaillen­t aussi et profitent des 70 000 personnes qui viennent aux 4 Jours. ANDRÉ COTTIN

Le chef de file des forains rêve d’un site qui, aujourd’hui, est totalement à inventer, si toutefois on trouve l’endroit. En attendant, André Cottin n’oublie pas que tout aurait pu être plus simple. « Au moment de réfléchir à l’aménagemen­t de l’avenue de Lattre, il aurait fallu nous associer, mais les élus n’ont pas voulu travailler avec nous. Au sujet des arbres par exemple, comme cela a été fait ailleurs, il était possible de prendre des variétés que l’on peut mettre dans des bacs faciles à déplacer ».

Comme il est difficile de refaire l’histoire, il faudra se contenter d’espérer qu’une solution se fasse jour, un jour, et que le triptyque des 4 Jours ne redevienne d’actualité.

Newspapers in French

Newspapers from France