Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Après avoir travaillé dès l’âge de 12 ans, Andrée Poupry vient de fêter ses 104 ans
Bel exemple de la véracité de la formule « le travail c’est la santé », Andrée Poupry vient de célébrer ses 104 ans à L’Aiglontine.
nstallée à l’Ehpad L’Aiglontine depuis 2023, Andrée Poupry a reçu la visite jeudi 21 mars de Nathalie Lenôtre et Nicole Gondouin, respectivement adjointe au maire et conseillère municipale. Très émue de recevoir son diplôme de 104 ans en présence d’une de ses trois petits-enfants, Sylviane Richard, la doyenne de l’établissement a volontiers trempé ses lèvres dans une coupe de champagne.
IAu travail à 12 ans, mariée à 16 ans
Née le 12 mars 1920 aux Haies, petit hameau à la sortie de L’Aigle en direction de la Croix Lamirault, Andrée Druais est la dernière d’une fratrie de six enfants. Elle se souvient qu’elle allait à l’école Baron et qu’avec sa mère elle descendait au lavoir en bas des Haies, au bord de la Risle.
A l’âge de 12 ans, un certificat de travail en atteste, elle commence à travailler dans une usine de corset, avant d’aller chez Bohin pour finir sa carrière professionnelle à l’usine Boisthorel de Rai, au lapidaire. Entre-temps, elle dit avoir été trieuse d’aiguille chez Charpentier.
Le 26 septembre 1936, elle épouse Emile Poupry à la mairie de L’Aigle, à l’âge de 16 ans seulement, et ensemble ils auront une fille, Monique, née le 21 mars 1937. Malheureusement, elle est décédée le 12 août 2021. La famille d’Andrée Poupry, c’est une fille, trois petits-enfants, deux arrières petits-enfants et deux arrières arrières petits-enfants.
Roman à l’eau de rose et pâté de lapin
Le mari d’Andrée, décédé il y a 35 ans, était dessinateur industriel à l’usine implantée alors sur le site Eurofac à Rai. Il aimait le théâtre, tout comme son épouse qui appréciait il n’y a pas tellement longtemps les jeux de cartes, le canevas, le point de croix. Durant de longues années dans sa maison de Rai, elle avait un certain talent à réaliser de très beaux napperons en point dit araignée.
Elle aimait les mots codés, les romans à l’eau de rose de la collection Arlequin et il paraît que ses crêpes et son pâté de lapin maison aux noisettes ont laissé un souvenir irremplaçable à ceux qui les ont goûtés.
Selon le personnel de L’Aiglontine,
Andrée Poupry est aujourd’hui toujours apte à faire ses transferts elle-même pour aller jusqu’à son fauteuil. Elle est surtout une résidente très agréable à laquelle les représentantes de la Ville de L’Aigle ont été de rendre visite avec une belle composition florale.