Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Après des saisies records en 2023, la lutte contre les stupéfiants reste « l’enjeu n° 1 »
La lutte contre les trafics de stupéfiants reste « l’enjeu n° 1 » des actions menées contre la délinquance dans l’Orne. Et 2023 s’inscrit comme une année « de saisies records ».
l’heure du bilan de la délinquance dans l’Orne, le préfet Sébastien Jallet a rappelé que « l’enjeu n° 1 » dans le département « et particulièrement sur Alençon », restait la lutte contre les stupéfiants.
« La méthode de harcèlement des points de deal et d’investigations judiciaires de longue haleine a fourni des résultats sans précédent », a annoncé le préfet. « 2023 est une année exceptionnelle avec des saisies records. Elles sont le fruit de la multiplication des actions de pilonnage des points de deal. Par ailleurs, cinq réseaux significatifs ont été démantelés : deux en zone police et trois en zone gendarmerie - et ont conduit à de nombreuses interpellations. »
Au total, l’année passée, les forces de l’ordre ont fait main basse sur 56 kg d’herbe et de résine de cannabis (32 kg de plus qu’en 2022), 9,6 kg d’héroïne (6,7 kg de plus qu’en
A2022), 2,14 kg de cocaïne (autant qu’en 2022) et 443 g de crack (377 g de plus qu’en 2022).
Sur le ressort judiciaire d’Alençon, la politique pénale est, elle aussi, annoncée comme « volontairement offensive avec des déferrements systématiques en matière de crack, y compris d’usage», a poursuivi Laëtitia Mirande, la procureure d’Alençon.
142 gardes à vue et 46 déferrements
Ces déferrements permettent notamment « un accès aux soins immédiat » des personnes interpellées contre lesquelles sont aussi prononcées « une interdiction de séjour à Alençon ou une interdiction de paraitre dans le quartier de Perseigne ». Des mesures issues du plan crack déployé à Alençon depuis janvier 2023.
Ainsi 142 gardes à vue pour des trafics de stupéfiants ont abouti à 46 déferrements sur le ressort d’Alençon en 2023.
Le ressort judiciaire d’Argentan est « moins poreux » à cette problématique de stupéfiants que connait celui d’Alençon, «mais des procédures ont néanmoins permis d’élucider un trafic significatif à Flers», relève Laëtitia Mirande non sans souligner la mise en place d’un parcours soin insertion à Flers grâce à l’implantation du Csapa (Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie) dans cette ville.
Et « parce que sans consommateurs, il n’y aurait pas de trafic », le préfet a insisté sur les sanctions prononcées à leur encontre.
416 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées en 2023 contre les consommateurs et détenteurs de cannabis (179 en zone police et 237 en zone gendarmerie).
« Cette lutte se poursuivra en 2024 à plus grande échelle, avec la mise en place des opérations Place Nette sur les deux zones de compétence, police et gendarmerie », a prévenu Sébastien Jallet. a joint les deux dossiers pour cette même comparution. Elle s’est inquiétée du comportement éventuel de son flirt de l’été 2022.
Le substitut du procureur, Antoine Adam résume le tout en infractions établies et donc indiscutables. Il souligne « le comportement d’un indifférent » et ajoute la crainte de réitération en requérant huit mois de prison pour l’ensemble des délits, y compris le refus de remettre son permis aux autorités par l’ex-cupidon.
Le tribunal prononce la peine de trois mois de prison ferme et accorde, à la victime, 1 000 euros ainsi que l’indemnisation pour divers frais de justice et de défense