Le Réveil Normand (Eure / Eure-et-Loir)
Les Amis de L’Aigle inquiets du devenir de l’ancien cinéma... mais pas seulement
L’association les Amis de L’Aigle ne sont pas tendre avec la municipalité. Le président dénonce un certain manque d’action.
amedi après-midi, à l’amphithéâtre du centre culturel des Tanneurs s’est tenue l’assemblée générale des Amis de L’Aigle, association présidée par Jean-Luc Paulhe, en présence de Philippe VanHoorne, maire et de Véronique Louwagie, député et d’une nombreuse assistance.
Immédiatement, l’association a rappelé son action principale qui consiste en la protection et la sauvegarde du patrimoine et qui peine trop souvent à trouver un écho favorable auprès la municipalité de L’Aigle.
SDes oeuvres restaurées, mais qui s’abiment
« Les souscriptions lancées pour aider à la sauvegarde de l’église Saint-Jean, pour la restauration de toutes les oeuvres d’art, ont été si largement soutenues par les Aiglons, qu’elles ont fait rapidement le plein. Mais, les oeuvres restaurées attendent désespérément, dans de mauvaises conditions, de pouvoir retrouver leur place. Ne parlons même pas de celles dont les financements pourtant supportés en totalité par la DRAC et nos collectes, attendent d’être restaurées depuis plusieurs années », tape le président. il regrette que ces retards fassent perdre certaines « subventions acquises et découragent les donateurs les plus fidèles. Ce chantier traine en longueur depuis trois ans, les tableaux déjà restaurés sont stockés depuis longtemps et risquent de s’abimer s’ils ne retrouvent pas leur place. Alors, quel est l’avenir de cette église ? »
St-Jean n’est pas la seule inquiétude des Amis de L’Aigle. Ils ont mandaté un huissier pour faire un état des lieux du cinéma L’Aigle, deuxième du nom aujourd’hui fermé. « Ce n’est pas brillant. De nombreux sièges ont disparu et ceux qui restent sont en train de moisir, la cabine de projection a été vidée de tout le matériel ».
Dans une critique assez vive envers la municipalité, le président fait observer que « la remise aux normes et donc la réouverture du site peut se faire à moindre coût et rapidement, les financements sont déjà identifiés et d’autres sont disponibles sur simple demande ».
Des projets restent au point mort
Selon l’association, cette salle « est indispensable aux associations, aux scolaires et à toutes les manifestations qui avaient lieu à Verdun et qui n’ont plus de lieux d’expression », mais il semble que « les projets alternatifs de la mairie ne sont pas définis et pas chiffrés parce que très supérieurs aux moyens financiers de la municipalité ».
Le président s’est inquiété de voir des projets, pourtant financés grâce à la Fondation du Patrimoine, comme la restauration du puits de la Hurlière et le lavoir du Pont de la Barre, soient au point mort. « De même les aides pour les travaux réalisés par les propriétaires aiglons ne trouvent aucun écho dans notre ville alors qu’ils se multiplient dans les communes environnantes ».
Le président Jean-Luc Paulhe a rappelé le souhait réitéré de l’association de financer deux plaques de rues chaque année, lesquelles porteraient les dates et références de l’homme (quai Catel, place Boislandry) ou de l’histoire du lieu. « Nous obtenons enfin une réaction positive de la mairie ».
Par ailleurs, les Amis de L’Aigle souhaiteraient faire de L’Aigle une « petite cité de caractère ». « C’est un véritable état d’esprit et une volonté affirmée qu’il faut avoir en toute occasion, voire en la provoquant le cas échéant. Ce serait pourtant un formidable moteur pour son attractivité ».
L’association a toutefois tenu à remercier la municipalité pour avoir obtenu en 2023 une salle, partagée, « où nous pouvons enfin stocker nos archives et documents et faire nos réunions ».