Les leçons de vie d’un Nobel
C’est un entretien événement qui a été donné au Paris-Saclay Summit. Celui de Dan Shechtman sur le parcours qui l’a amené à obtenir le prix Nobel de chimie 2011 pour sa découverte des quasi-cristaux, qui correspondent aux « fascinantes mosaïques du monde arabe reproduites au niveau des atomes : une forme régulière qui ne se répète jamais ».
Ancien étudiant et aujourd’hui professeur émérite du Technion, l’Institut de technologie d’Israël, le Prix Nobel est catégorique : le plus important, c’est l’éducation. « Elle doit permettre à nos enfants d’être prêts pour le monde moderne. L’avenir de chaque pays est entre les mains de ses professeurs. »
Car selon Dan Shechtman, pour devenir un excellent scientifique, il faut connaître toutes les sciences, des mathématiques à l’aérodynamique en passant par la physique. Suffisamment pour pouvoir comprendre le monde des sciences et choisir un domaine dans lequel devenir expert. « La chance et le hasard jouent un rôle clé », reconnaît-il toutefois. Cette chance, il a tenté de la créer pour les enfants d’Haïfa, sa ville, en créant des écoles maternelles dans lesquelles les enfants apprennent la science dès le plus jeune âge.
Dan Shechtman fait partie des scientifiques qui ont fondé l’esprit de la « start-up nation » en poussant les chercheurs à investir le monde économique.
Quant à la peur de l’échec, il semble que ce ne soit pas vraiment l’une de ses préoccupations. « Si vous me demandez si j’ai déjà échoué dans ma vie, je vous répondrai que non. L’échec n’existe que si l’on ne cherche pas de solutions à nos problèmes. Et si l’on n’en trouve pas, ce n’est pas grave, on recommence ! »
« La bataille du quantique est un enjeu de souveraineté absolument majeur. » Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur
« Comment faire des disruptions technologiques inéluctables qui bouleversent nos équilibres une chance pour l’humanité ? » Grégoire de Lasteyrie, président de l’agglomération Paris-Saclay