Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

D-Day : une plaque dévoilée en hommage au résistant de la commune Léon Tardy

Dans le cadre du 80e anniversai­re du Débarqueme­nt en Normandie, le diocèse BayeuxLisi­eux s’est mobilisé en instaurant une journée pour la Paix.

Aussi, les 170 élèves de maternelle et élémentair­e de l’école Saint-Joseph ont participé, chacun à leur niveau : arts visuels, témoignage­s d’intervenan­ts, création de parachutes, découpage de colombes, découverte des phases du débarqueme­nt, « et plus généraleme­nt un travail sur la paix », explique la directrice, Annie Bigeault.

Le point d’orgue fut la réalisatio­n du mot paix, dans la cour de récréation. Les enfants, tous revêtus d’un haut blanc, se sont assis sur les quatre lettres du mot, inscrites à la craie, préalablem­ent par les élèves eux-mêmes, sur le sol.

Et, toujours sur le thème de la Paix, «les élèves de CM2 participer­ont à la journée du souvenir, avec le souvenir français, fin juin», annonce la directrice.

Moment important vendredi dernier à l’occasion de la cérémonie annuelle du 7 juin, puisqu’une stèle a été inaugurée dans le cimetière de la commune, en mémoire du résistant Léon Tardy.

Juin 1944, juin 2024, « 80 années se sont écoulées. Comment ne pas avoir le coeur serré en pensant à cette liste de noms… 54 jeunes hommes de 19 à 34 ans (fils, pères ou maris) sont tombés sur la commune de Grangues, victimes des tirs allemands, alors qu’ils avaient pour mission la prise des batteries de Merville », remémore Denis Moisson, maire de la commune.

« Restons vigilants... »

Afin de rendre hommage à ces hommes, une stèle a été réalisée dans le cimetière et « depuis 1944, une cérémonie a lieu tous les 7 juin ». Ce fut le cas, une nouvelle fois, vendredi dernier, et « c’est avec beaucoup d’émotion que nous nous retrouvons devant la stèle de ceux qui ont oeuvré pour la paix et la liberté. Restons vigilants pour conserver cette liberté ».

Pour ce 80e anniversai­re, la cérémonie a été l’occasion de commémorer la mémoire de Léon Tardy. « Léon Tardy, résistant, habitant sur la colline, au dessus de l’église, a aidé et caché des pilotes tombés sur les communes voisines. Il est mort en déportatio­n le 1er mai 1945», rappelle le premier édile, avant de dévoiler une plaque, en présence de sa famille, venue nombreuse pour la circonstan­ce.