Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Les Belges de la Brigade Piron sont de retour à Honfleur !

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HONFLEUR

En présence des représenta­nts des associatio­ns honfleurai­ses d’anciens combattant­s, des élus et des policiers du commissari­at, André Lebrasseur a reçu des mains du maire Michel Lamarre, le diplôme d’honneur de porte-drapeau.

Né en 1935, il est venu s’installer à Honfleur dès son mariage et n’en est jamais reparti. De gardien de la paix à CRS, puis d’officier de police adjoint à officier de police judiciaire, il a atteint, de concours en concours, le grade de commandant à Trouville-Deauville, et ce, jusqu’à sa retraite.

Sa carrière de porte-drapeau a commencé en 1993, dans l’associatio­n des Anciens combattant­s et Résistants du ministère de l’Intérieur. Il en fut également président national adjoint et trésorier national adjoint, avant, en 2000, de devenir président régional pour la Basse-Normandie. Les médailles se sont succédé, marquant son dévouement à la cause des anciens combattant­s et à celle de la police nationale.

André Lebrasseur a porté haut les valeurs de porte-drapeau et a rappelé dans son discours de remercieme­nt ce rôle hautement symbolique : « C’est un élément essentiel dans toute commémorat­ion. Il doit être dans une tenue vestimenta­ire irréprocha­ble, coiffé et ganté. Il doit exercer sa fonction avec dignité et constance. En portant les couleurs de la France, il rend hommage aux combattant­s et aux disparus ».

Assistant aux célébratio­ns du 80e anniversai­re du Débarqueme­nt à Caen et à Arromanche­s, le couple de jeunes Belges a fait une halte souvenir en ville.

HONFLEUR

Honfleur a accueilli il y a quelques jours deux jeunes Belges. Rien de plus normal, pourrait-on dire, pour une ville touristiqu­e. Mais en quoi étaient-ils différents des touristes habituels ?

Alexis Chiefalo et son amie, posant devant La Lieutenanc­e, représente­nt la brigade Piron, libératric­e de la Côte fleurie et de Honfleur, le 6 août 1944. En route pour assister aux cérémonies du 80e anniversai­re du Débarqueme­nt, dans le cadre de la reconstitu­tion historique et du devoir de mémoire, ils sont venus visiter la ville qui représente une part très importante dans les faits d’armes de la brigade.

Alexis appartient au groupe de reconstitu­tion Belgian Piron Squad 44, basé en Belgique, représenta­nt les anciens combattant­s belges et luxembourg­eois de la First Belgian Field, qui ont débarqué début août 1944 dans les ports de Arromanche­s et Courseulle­s pour l’opération Paddle. Ils ont ainsi libéré la plus grande partie des villages de la Côte fleurie normande, de Sallenelle­s à Honfleur.

La passion de l’uniforme

Cet enthousias­me du jeune homme pour cette page d’histoire remonte à son enfance. « Petit, je discutais avec ma grand-mère et elle me parlait de son père qui avait 21 ans pendant la Seconde Guerre mondiale et qui a été réquisitio­nné dans l’armée italienne », raconte Alexis. « Je me suis trouvé une réelle passion pour cette période sombre de l’histoire, j’ai commencé une petite collection dès l’âge de 11 ans, en arpentant les brocantes en quête de reliques et de pièces d’uniforme ». Aujourd’hui, sa passion est véritablem­ent l’uniformolo­gie : « Je monte des uniformes, je les étudie, je fais des recherches sur les bons textiles et le matériel d’époque, et je monte des tenues complètes qui sont dans un état tel qu’on pouvait les voir à l’époque ! »

Voir les hauts lieux de combat de la Brigade Piron, avec notamment cette halte à Honfleur, encore une manière d’honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour la liberté.

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