Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
7 juin 1944, 14h00 : le coup de grâce qui fera brûler la ville pendant plusieurs jours
Pour ce troisième bombardement, des bombes incendiaires feront pleuvoir un déluge de flammes en centre-ville, détruisant ce qu’il restait de bâtiments historiques.
Le troisième et dernier bombardement majeur vient mettre « un coup de grâce », en transformant une nouvelle fois Lisieux en champ de ruines. Cette fois-ci, le déluge de bombes a lieu en plein après-midi et vise un centre-ville déjà meurtri (la rue au Char et la place Victor Hugo, entre autres).
Les bombes, incendiaires, viennent enflammer les nombreuses maisons à pans de bois qui donnaient à Lisieux « un charme d’antan » (lire ci-dessous). Le bombardement frappe également l’esplanade de la basilique, qui se retrouve incendiée. En revanche, la basilique en elle-même sera « structurellement épargnée ».
Le centre-ville en feu plusieurs jours
Suite à ce bombardement incendiaire, la ville restera en feu pendant plusieurs jours. Par crainte d’autres bombardements, les civils encore présents hésitent à intervenir pour éteindre les flammes. Il faudra attendre le 9 juin, deux jours plus tard, pour que les pompiers viennent enfin prêter main forte. Mais, une fois les flammes éteintes, reste la difficile tâche de retrouver d’éventuels survivants sous les décombres. Des entreprises locales dégageront sans relâche des gravats pendant des semaines.
Encore quelques bombardements
D’autres bombardements auront lieu à Lisieux et dans son agglomération (le 13 juin, le 14 juin, le 5 juillet, le 23 juillet, le 27 juillet…), mais seront d’une ampleur bien plus faible.
L’histoire n’est toutefois pas encore terminée. Autour de Lisieux, la bataille continue, et il faudra attendre encore plus de deux mois – jusqu’au 23 août 1944 – pour que les Alliés libèrent une ville laissée en ruines.