Le Pays d'Auge (Édition Littoral)
Le dispositif «participation citoyenne» pourrait être mis en place dans la commune
Une plaque commémorative en hommage aux 13 et 18 th Royal Hussars a été inaugurée mardi en début d’après-midi, en présence des représentants des Hussars et des Light Dragoon.
Le maire Jean-Marc Païola a retracé les évènements de la bataille de Bréville, entre le 6 et 13 juin 1944. « Le 11 juin, le général Gale, commandant de la 6e airborne basée à Ranville,
ordonne l’attaque sur Bréville. L’attaque a échoué avec des pertes s’élevant à 200 victimes. Les trois chars du 8e et 13e Hussars ont été détruits. (…) Dans la nuit du 12 au 13 juin, le général Gale relance une attaque, avec toujours l’appui des Hussars. Les combats ont été d’une violence extrême. De nombreux morts et blessés ont jalonné cette nuit meurtrière. L’appui des Hussars a été un levier décisif ».
Le représentant anglais des Hussars a souligné l’importance particulière de Bréville, « un endroit merveilleux, mais très triste pour le régiment ». Suite au dépôt de la gerbe de fleurs et la bénédiction du pasteur, la stèle a été dévoilée.
Lors de la réunion du conseil municipal mercredi dernier, les élus ont accueilli l’adjudant-chef Lecler de la brigade de gendarmerie de Troarn, venu présenter le dispositif « participation citoyenne » qui pourrait être mis en place dans la commune.
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La participation citoyenne est un dispositif « qui existe en France depuis 2002. Il est inspiré d’un concept anglosaxon dans le but de lutter contre les cambriolages. Les résultats sont encourageants avec une diminution de 25 à 40 % des atteintes aux biens. 5 600 communes s’y sont inscrites en 2019 » exposait l’adjudant-chef Lecler de la brigade de gendarmerie de Troarn aux élus de Ranville mercredi dernier. Si le conseil municipal décide de lancer ce dispositif, une réunion publique et informative sera organisée pour les habitants. « Les personnes servent d’intermédiaire entre la gendarmerie et les habitants. Ils transmettent les renseignements à la gendarmerie. C’est encourager la population à être attentive à son environnement. C’est veiller et non surveiller, assure le représentant de la gendarmerie. L’objectif est de rassurer les administrés et de dissuader les délinquants. Ce dispositif permet d’une certaine manière de diminuer la réticence de la population à contacter les forces de l’ordre ». Les cambriolages seront en hausse dans le bilan 2024, et particulièrement les dégradations, les vols de véhicules et les vols dans les véhicules.
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Pour pallier aux problèmes d’embauche, la commune va faire appel au contrat d’apprentissage pour les espaces verts. Le maire Jean-Luc Adélaïde a souligné les difficultés de recrutements, « aujourd’hui, on cherche toujours deux agents, mais on ne trouve personne qui fait l’affaire, c’est une catastrophe. La commune est effectivement moins entretenue qu’avant et on choisit les secteurs les plus fréquentés. C’est un vrai problème ».
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Les élus ont décidé de mettre en place la prime de pouvoir d’achat pour les agents municipaux. Elle oscille entre 300 euros et 800 euros, et représente un coût de 13500 euros pour la commune, sans compter les charges.
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Une maison de 210 m² appartenant à la commune et située 7 rue de la vallée, va être mise en vente au prix de 250 000 euros net vendeur. La maison est entièrement à refaire, mais les élus sont convaincus de son potentiel en centre-ville. Il y aura l’obligation de conserver les murs ou de les reconstruire à l’identique, dans son volume actuel. « Nous l’avions acheté avec son grand terrain pour éviter qu’un promoteur ne construise des immeubles en zone pavillonnaire. Nous avons depuis réalisé un petit lotissement de 14 lots. Il nous reste cette maison », souligne le maire.
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Chaque année, des petites sommes d’argent non honorées sont admises en non-valeur. Cependant, cette décision a été pour l’instant annulée. « Aujourd’hui, je trouve cela scandaleux. Les prix de la cantine et de la garderie sont peu élevés quand on voit la qualité, affirme l’adjoint François Vannier. Nous avons fait des relances, mais nous n’avons pas de retour. Il ne faut pas exagérer. Il faut honorer ses dettes ». Celles-ci représentent 267,74 euros, principalement du périscolaire et un cas de vandalisme. Les élus sont décidés à récupérer les sommes dues.
❝ « Pendant deux heures, Bréville était une nuit d’enfer » GÉNÉRAL RICHARD GALE