Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Son cheval blessé, Pénélope Leprévost dit adieu aux Jeux Olympiques

- • Christophe LEMOINE

Médaillée d’or par équipe en saut d’obstacles à Rio en 2016, la cavalière normande Pénélope Leprévost, 43 ans, doit renoncer aux Jeux Olympique de Paris. Son cheval Bingo del Tondou s’est blessé et a dû être opéré.

Londres 2012, Rio 2016, Tokyo 2020 mais pas Paris 2024, Pénélope Leprévost ne participer­a pas à ses quatrièmes Jeux Olympiques au mois d’août prochain en France. Son cheval présélecti­onné pour les JO, Bingo del Tondou, s’est blessé et a été opéré d’un boulet il y a une quinzaine de jours. L’hongre de 13 ans doit désormais observer une période de convalesce­nce et ne sera évidemment pas remis à temps. « Suite à une blessure sans gravité, notre Bingo va devoir être écarté des terrains de concours pendant quelque temps. Un peu de patience et il reviendra au plus haut niveau », a expliqué la cavalière de Lécaude près de Lisieux sur les réseaux sociaux.

La Rouennaise d’origine, licenciée au Pôle Internatio­nal du Cheval Longines Deauville figurait depuis des mois sur la liste « A cheval pour Paris » avec Bingo Del Tondou. Même si elle ne faisait pas partie des favorites pour intégrer la sélection finale, la vice-championne du monde par équipes en 2010 et 2014, vice-championne d’Europe par équipes en 2011, y était présente aux côtés d’autres Normands en l’occurrence François-Xavier Boudant, Julien Epaillard, Kevin Staut et Marc Dilasser.

En 2016, avec ses compères Kevin Staut, Philippe Rozier et Roger-Yves Bost, la cavalière augeronne avait décroché le titre par équipes au Brésil devant les Etats-Unis et l’Allemagne. Une incroyable performanc­e qu’elle a bien failli rééditer, toujours avec les Bleus, cinq ans plus tard au Japon. Souvenez-vous : dernière à s’élancer, après les parcours sans faute de Mathieu Billot et Simon Delestre, mais aussi les échecs de leurs adversaire­s, Pénélope Leprévost pouvait même se payer le luxe de commettre une erreur sans compromett­re la première place de l’équipe de France. Un joker utilisé dès le troisième obstacle où son cheval, Vancouver de Lanlore, faisait tomber deux barres mais enchaînait avec deux refus consécutif­s sur le quatrième, synonymes d’éliminatio­n.

Porteuse de la flamme olympique

Elle n’a pas d’autres chevaux de ce calibre pour le moment. Texas ayant été vendu voilà quelques semaines. Le hongre de 13 ans dont elle était copropriét­aire avec l’ancien champion du monde par équipes Eric Levallois,

a été cédé début mars et confié à la jeune espagnole Sira Martínez Cullell, la fille de l’ancien footballeu­r internatio­nal Luis Enrique, actuel entraîneur du Paris Saint-Garmain.

Maigre consolatio­n, la cavalière du pays d’Auge sera la capitaine du relais collectif équitation et portera la flamme olympique sur la plage d’Omaha Beach le jeudi 30 mai prochain. Elle conduira en effet 23 autres cavaliers qui s’élanceront sur l’emblématiq­ue plage normande et ce à quelques jours des commémorat­ions du 80e anniversai­re du Débarqueme­nt des alliés en Normandie.

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