Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Médaille d’argent pour leurs yaourts au lait de chèvre

Les yaourts de la Chèvrerie du Mesnil, à FortMovill­e, ont décroché la médaille d’argent au concours général agricole. La ferme ouvre ses portes les 19 et 20 avril.

- • Emma GRIVOTTE

La Chèvrerie du Mesnil fonctionne « en famille ». Colette Heutte, 63 ans, dirige avec son fils Nicolas Heutte, 43 ans, l’élevage d’une centaine de chèvres laitières niché dans la petite commune de Fort-Moville. Ils reçoivent l’aide du mari de Colette. Et la fille de Nicolas est volontaire pour remplacer sa grandmère quand celle-ci prendra sa retraite, d’ici quelques années.

Dans le pavillon normand « Bienvenue à la Ferme » du Salon de l’agricultur­e qui avait lieu fin février, l’exploitati­on familiale a présenté pour la première fois un produit au concours général agricole : son yaourt au lait de chèvre, qui a été médaillé d’argent. Nature, il est fabriqué dans le laboratoir­e sur place, où arrive le lait depuis la salle de traite. « On fait tout à la main, nous avons une petite yaourtière qui permet d’en faire 150 à la fois », explique Colette. La Chèvrerie du Mesnil en concocte « au minimum 300 par semaine ». Produit depuis 4 ou 5 ans le yaourt a été apprécié du jury : « On nous a dit qu’il avait un très bon goût, une très bonne texture, et une très bonne présentati­on. Il se tient bien. »

La famille fabrique également des fromages de chèvre, des crottins et des bûches affinés à différents degrés et agrémentés de figue, de cendre ou encore d’épices. Pour un lait riche en goût, l’alimentati­on est le premier levier. « 80 % des fourrages sont produits sur l’exploitati­on en culture raisonnée, et nous faisons aussi un peu de céréales », indique Nicolas Heutte.

La ferme fête ses dix ans

Colette Heutte revient sur l’historique de la ferme. « Nous sommes issus d’une famille d’agriculteu­rs mais c’était quand même une reconversi­on profession­nelle », affirme cette enfant et épouse d’agriculteu­rs, qui travaillai­t avant à l’usine. Son fils a quant à lui exercé dix ans dans le management. « Aujourd’hui, je préfère gérer cent chèvres que gérer du personnel », souligne l’éleveur.

C’est en 2011 qu’ils se lancent dans cette nouvelle activité à l’occasion du départ en retraite d’un voisin. « Les vaches, on en avait un peu ras le bol », se souvient Colette. Puis en 2014, la famille s’installe dans l’exploitati­on actuelle, passant d’une vingtaine de chèvres à une centaine, une fois les mises bas terminées, précise Nicolas. Les chevreaux mâles, pour lesquels il existe peu de débouchés, sont transformé­s en terrine.

C’est un métier chronophag­e. « La transforma­tion prend beaucoup de temps, tout comme la vente et la livraison », explique Nicolas Heutte. « Par individu, on travaille minimum 60 à 70 heures par semaine. » La Chèvrerie du Mesnil vend ses produits sur les marchés de Bernay le samedi, Trouville le mercredi et le dimanche et dans des foires locales. Surtout, quatre boutiques les commercial­isent à Rouen et au Havre.

Des portes ouvertes les 20 et 21 avril

Pour faire découvrir son exploitati­on, la chèvrerie du Mesnil ouvrira ses portes les samedi 20 et dimanche 21 avril de 11 h à 19 h. Au programme : des visites, la traite à 17 h, un marché fermier, des balades à poney, en tracteur, une tombola, et des jeux pour les enfants. Il sera possible de se restaurer sur place.

■ La boutique de la chèvrerie du Mesnil est ouverte tous les jours de 16 h 30 à 19 h. Les clients peuvent assister à la traite vers 17 h ou 17 h 30. Contact : 06 82 62 52 64.

■ Portes ouvertes les samedi 20 et 21 avril de 11 h à 19 h.

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Nicolas Heutte et sa mère Colette Heutte sont les cogérants de la Chèvrerie du Mesnil, à FortMovill­e. EG

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