Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Tiphaine Auzière dévoile son premier roman : «J’avais envie de raconter la justice autrement»

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À l’occasion de la parution de son premier roman Assises, Tiphaine Auzière sera à la Librairie du marché samedi matin. Rencontre.

➜ Vous venez de publier votre premier roman, Assises, aux éditions Stock. Au regard du titre, on peut imaginer que vous avez été inspirée par votre vie d’avocate…

Absolument. Je me suis inspirée de ma vie profession­nelle et de femmes qui m’ont réellement marquées. J’avais envie de raconter la justice autrement. Tantôt du côté des victimes, tantôt de celui des coupables. De montrer que la frontière entre les deux n’est pas forcément évidente. De montrer comment on bascule, comment on fait face, comment on s’en sort. De montrer qu’après le temps de la justice, il peut y avoir une autre vie. De montrer la capacité de résilience de ces femmes.

➜ Pourquoi un roman, pour un premier livre ?

En fait, je souhaitais vraiment amener le lecteur au sein du tribunal, dans la Cour d’Assises.

J’aurais pu écrire un essai sur la justice, mais je ne voulais pas faire une chronique de faits divers ; ça aurait été trop froid.

Alors qu’avec un roman, je pouvais mettre en avant les personnage­s, pas les faits. Je pouvais amener le lecteur à s’interroger, à se demander ce qu’il aurait fait à la place des personnage­s. Par exemple, à la place de Laura, cette femme qui a tué un mari qui l’a isolée et battue… qu’est-ce que j’aurais fait, moi ; aurais-je trouvé une autre solution que de le tuer ? Rien n’est moins sûr.

➜ Et comment s’est passée l’écriture de ce premier roman ?

Ça faisait longtemps que j’avais envie d’écrire. Mais, entre ma vie profession­nelle et ma vie familiale avec deux enfants, je n’avais matérielle­ment pas le temps. Et puis, il y a un an environ, je me suis lancée, en secret. Je n’en ai vraiment parlé à personne, même pas à mes proches. Je ne voulais pas d’interféren­ces avec le monde extérieur. Il y a bien évidemment eu des moments d’exaltation, des moments de doute aussi, mais globalemen­t ça s’est bien passé et j’ai écrit assez rapidement.

Lorsque j’ai terminé, j’ai envoyé mes écrits à une amie, une profession­nelle, pour qu’elle me dise sincèremen­t ce qu’elle en pensait. Elle a aimé et m’a incitée à me lancer. Du coup j’ai poussé la porte des éditions Stock et le livre est paru il y a un mois environ.

➜ Samedi, vous serez à Deauville pour une rencontre-dédicace. On vous sait très attachée au Touquet. Mais, avezvous un rapport particulie­r avec Deauville ?

Et bien quitte à vous surprendre, oui tout à fait (rires). Mes enfants et moi sommes passionnés d’équitation. Du coup, nous venons régulièrem­ent, notamment pour faire les concours de sauts d’obstacles. Et franchemen­t, Deauville c’est un peu le paradis du cavalier !!!

Propos recueillis par notre correspond­ante Hélène BENARD

■ Rencontre et dédicace ce samedi 6 avril, de 10 h 45 à 12 h 15 à la librairie du marché, place du marché, à Deauville.

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