Le Pays d'Auge (Édition Littoral)

Un chien a attaqué trois personnes à Dives-sur-Mer : le maître condamné

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Mardi, un homme de 24 ans habitant Dives-sur-Mer était cité à comparaîtr­e pour blessures involontai­res par agression d’un chien d’attaque. Entre le 8 février et le 17 juillet, trois personnes âgées ont été mordues par son American Staff, qui allait et venait librement devant la propriété de sa mère.

Le 10 juin, une femme âgée d’une soixantain­e d’années chute violemment au sol après avoir été attaquée par l’animal. Souffrant d’une fracture du col du fémur, elle est dirigée au CHU où l’on constate des traces de morsure à l’avant-bras.

Quelques mois auparavant, le 8 février, une septuagéna­ire avait chuté lourdement sur le sol après avoir été agressée par le chien. Alors qu’elle a perdu connaissan­ce, des témoins avaient vu l’occupant de la maison rappeler son chien puis rentrer chez lui. Ce qui lui vaudra d’être jugé également pour non-assistance à personne en danger.

Les crocs traversent les vêtements

La femme qui présentait de nombreuses ecchymoses a été opérée d’une fracture du bassin. Après avoir été hospitalis­ée pendant 11 jours au CHU, elle a passé un mois au centre de rééducatio­n de Pont-l’Évêque.

Elle se verra prescrire une ITT de 6 semaines au moins.

Enfin, le 17 juillet, c’est un passant qui est mordu en passant devant le portail ouvert de la maison. Les crocs de l’American Staff traversent ses vêtements.

Entendu par les policiers, le mis en cause affirme que son portail est « habituelle­ment » fermé. Il accuse les plaignants de ne pas les aimer, sa mère et lui, et de mentir pour se faire rembourser leurs frais médicaux. Un argument balayé d’un revers de main par la procureure. Regrettant l’absence à l’audience du mis en cause « marquant son manque de considérat­ion envers les victimes et l’autorité judiciaire », la magistrate souligne que les trois victimes ne se connaissai­ent pas. Certaines d’entre elles ainsi que des témoins l’ont identifié sur photos et d’autres ont reconnu son chien.

Le prévenu est condamné par défaut à 10 mois de détention à domicile sous surveillan­ce électroniq­ue (DDSE). Il a l’interdicti­on de détenir un animal pendant 5 ans. Il devra verser une provision de 500 € à l’une des plaignante­s à titre de provision et 800 € pour ses frais d’avocat. L’American Staff est remis à la SPA. L’affaire est renvoyée sur intérêt civil au 18 janvier 2025.

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